Nicolas Sarkozy : "les leçons de morale" de DSK, "c'est trop"
"Je dis à M. Strauss-Kahn 'expliquez-vous avec la justice et épargnez aux Français vos commentaires'", a déclaré Nicolas Sarkozy lors d'une réunion publique à Clermont-Ferrand. Il répondait à DSK relançant la thèse du complot politique.
Le candidat-président a réfuté samedi 28 avril les accusations attribuées par The Guardian à Dominique Strauss-Kahn relançant la thèse d'un complot politique à propos de l'affaire du Sofitel de Manhattan. Il lui a demandé de "s'expliquer avec la justice" et "d'épargner aux Français ses commentaires".
Selon le quotidien britannique The Guardian, l'ancien directeur général du FMI ne croirait pas que les faits qui se sont produits le 14 mai 2011 au Sofitel de New York soient un coup monté, mais estime que les suites de l'affaire ont été "orchestrées par des personnes ayant un agenda politique". Il vise des personnes "liées à Nicolas Sarkozy", selon le journal. De son côté, Libération affirme que selon son entourage, DSK n'a pas donné d'interview au journal britannique.
"Ce fut l'honneur de la droite républicaine de ne pas s'en mêler"
"Je dis à M. Strauss-Kahn 'expliquez-vous avec la justice et épargnez aux Français vos commentaires"", a lancé M. Sarkozy lors d'un meeting à Clermont-Ferrand. "Je respecte profondément la présomption d'innocence mais quand on est accusé de ce dont il est accusé et qu'on a un minimum de dignité, on a la pudeur de se taire et de ne pas rajouter à l'indignité", a-t-il déclaré devant plusieurs milliers de partisans.
"Quand je pense que pendant tous les épisodes scandaleux, honteux, de New York, de Lille, du Carlton, du Pas-de-Calais, ce fut l'honneur de la droite républicaine et du centre ne ne pas s'en mêler, de ne pas utiliser, de se boucher le nez, de ne pas commenter, parce que commenter ces indignités, c'était en recevoir un peu", a ajouté le candidat de l'UMP.
"Mais qu'en pleine campagne électorale, à une semaine du premier tour, M. Strauss-Kahn se mette à donner des leçons de morale et à indiquer que je suis seul responsable de tout ce qui lui est arrivé, trop c'est trop !", s'est emporté Nicolas Sarkozy.
"M.Hollande n'a pas découvert l'existence de M. Strauss-Kahn depuis deux jours"
"Quant à M. Hollande, qui n'a pas découvert l'existence de M. Strauss-Kahn depuis deux jours, et Mme Aubry, qui négociait le pacte de Marrakech dans le
riad de Marrakech, elle n'a pas découvert l'existence de M. Strauss-Kahn depuis deux jours; qu'ils disent ce qu'ils pensent de ce ralliement de poids à sa candidature !", a conclu le président sortant.
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