Nicolas Sarkozy supprime la garden-party, pour l'exemple
La décision a été prise ce matin par Nicolas Sarkozy et devrait être annoncée la semaine prochaine à l'occasion d'une réunion d'étape sur la Révision générale des Politiques publiques.
A la mi-journée, le porte-parole du gouvernement avait donné le ton. Luc Chatel avait insisté sur la nécessaire exemplarité des ministres et du gouvernement en ces temps d'austérité budgétaire et d'affaires. L'actualité de ces dernières semaines a été alimentée par plusieurs scandales comme la rémunération de Christine Boutin, ou les dépenses de cigares au secrétariat d'Etat de Christian Blanc.
Un pince-fesses à 732.826 euros
Ce rendez-vous mondain du 14 juillet avait coûté l'an dernier 732.826 euros, soit près de 100 euros par personne selon le calcul établi par le député René Dosière.
Dans le détail donné par un document de Matignon, “le coût correspondant aux traiteurs est de 313.618 euros, les aménagements de tentes ont coûté 295.921 euros et les vins et le champagne 43.128 euros”. Quant aux "frais divers" ("nettoyage", "impression" et "extras"), ils se sont montés à 80.159 euros.
Dérisoire ou pas assez
A l'UMP, Pierre Méhaignerie estime que cette suppression est une première étape. Le président de la commission des Affaires sociales à l'assemblée veut aussi un gouvernement restreint à 28 membres contre 40 aujourd'hui.
Au Parti Socialiste, le porte-parole du groupe à l'assemblée Bruno Leroux estime que “si c'est pour faire oublier les affaires qui arrivent les unes après les autres (...) on est sur un symbole qui a peu de portée ”.
Marine Le Pen juge "dérisoire" cette suppression. La vice-présidente du Front National aurait préféré son maintien et que la garden party reste ouverte aux “Français méritants”, plutôt que de “rassembler les copains de Carla (Bruni-Sarkozy) pour manger des petits fours et boire du champagne”.
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