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Opération d'expulsion à Notre-Dame-des-Landes : Yannick Jadot "regrette la précipitation du gouvernement" et "appelle à l'apaisement"

L'eurodéputé Europe-Écologie-les-Verts Yannick Jadot a estimé lundi sur franceinfo qu'il n'y avait "pas urgence à intervenir" pour expulser les zadistes à Notre-Dame-des-Landes. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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L'eurodéputé EELV Yannick Jadot, ici lors de la campagne présidentielle en mars 2017. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

Yannick Jadot, eurodéputé Europe Écologie-Les Verts, a réagi lundi 9 avril sur franceinfo à l'opération d'expulsion par les forces de l'ordre de zadistes à Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique). "Je regrette la précipitation du gouvernement", a-t-il déclaré. Au total, 2 500 gendarmes sont mobilisés depuis la nuit de dimanche à lundi vers 6 heures, selon le ministère de l'Intérieur. Un gendarme a été blessé à l'œil par un artifice et hospitalisé, et un zadiste a été interpellé"J'appelle à l'apaisement et à ce qu'il n'y ait aucune violence", a plaidé l'eurodéputé EELV.

"Jusque-là, le gouvernement avait fait un sans-faute avec l'abandon du projet de Notre-Dame-des-Landes, la mise en place d'une concertation qui se passe très bien sur place, estime Yannick Jadot. On a toujours dit qu'il fallait la liberté totale de circulation à partir du moment où le projet était abandonné, insiste-t-il. Mais je crois que là, il n'y avait pas urgence à intervenir, il fallait continuer l'apaisement et la concertation pour éviter toute violence."

Une question de temps

Le ministère de l'Intérieur précise de son côté que l'opération vise les occupants les "plus radicaux", ceux qui ne veulent pas négocier et qui ne veulent pas s'inscrire dans les projets agricoles proposés par l'État. "C'est vrai qu'il y a des éléments radicaux, je le dis et je le répète, il y a normalement maintenant une liberté de circulation", explique Yannick Jadot.

"Mais quand vous avez des résistants pendant des années sur un projet, il faut compter plus que quelques semaines pour stabiliser les choses et faire rentrer tout le monde dans un processus commun de concertation et d'installation", plaide-t-il. L'eurodéputé dit espérer que le gouvernement "ne va pas s'attaquer aux lieux de vie des habitants et rester sur la route". Il "appelle à l'apaisement et à ce qu'il n'y ait aucune violence."

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