Cet article date de plus de douze ans.

Olivier Falorni, de l'ombre à la lumière

Le candidat dissident, exclu du PS, dans la première circonscription de Charente-Maritime, Olivier Falorni, est passé depuis le début de l'année de l'ombre à la lumière. Contre l'avis du PS il a décidé de maintenir sa candidature dans cette circonscription briguée par Ségolène Royal. S'en est suivi une bataille aux multiples rebondissements.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Pour
Olivier Falorni, son combat contre Ségolène Royal est celui de "l'homme de terrain" contre "la femme parachutée". Un combat débuté à la fin de l'année dernière, lorsque
le Parti socialiste investit officiellement Ségolène Royal. L'ancienne candidate
à la primaire vise cette circonscription, détenue par Maxime Bono, le maire PS de
la Rochelle, qui n'a pas souhaité se représenter.

Une
candidature que le discret premier fédéral du PS en Charente-Maritime n'a pas acceptée.
Car si personne ne connaît vraiment Olivier Falorni au niveau national, ce
professeur d'histoire-géographie de 40 ans est très bien implanté localement.

Et puis il
a ses réseaux au sein du Parti socialiste. Depuis son accession en 2004 à la tête du parti dans le département, il accueille les participants
aux universités d'été du PS de la Rochelle. Autre avantage, à ses yeux, il a
toujours soutenu François Hollande, même lorsque celui-ci était au plus bas. Il
a également été son mandataire pendant la primaire socialiste.

Le 19
février, Oliver Falorni annonce donc sa candidature dissidente pour dénoncer le "parachutage de la honte" . La sanction du PS ne se fait pas
attendre et le premier fédéral est immédiatement exclu par la direction du
parti.

Une longue
série de pressions commence pour lui. Les cadres du parti soutiennent tous Ségolène
Royal et lui demandent de se désister. La bataille politique  se déplace également sur le terrain judiciaire
avec des lettres d'avocats pour dénoncer les affiches de campagne d'Olivier
Falorni.

Au final,
Olivier Falorni tient bon et accède définitivement à la notoriété dès le soir
du premier tour des législatives. Arrivé deuxième derrière Ségolène Royal, il
se qualifie pour le second tour et résiste, une fois de plus, aux appels du PS
qui lui demande de se désister
.

Et si Olivier Falorni reçoit l'appui d'une partie de la droite, heureuse de pouvoir s'offrir la tête de celle qui a
fait basculer la région à gauche, il reçoit aussi le soutien, inattendu, de
Valérie Trierweiler. La compagne de François Hollande (qui soutient son
ancienne compagne Ségolène Royal) a publié un petit message sur son compte
Twitter
. "Courage à Olivier Falorni qui n'a pas
démérité, qui se bat aux côtés des Rochelais depuis tant d'années dans un
engagement désintéressé"
.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.