"Les Républicains ont voté" pour Yaël Braun-Pivet "en échange de postes de responsabilité", accuse André Chassaigne

La présidente sortante de l'Assemblée a été réélue au troisième tour avec 220 voix contre le candidat de la gauche qui a obtenu 207 voix, jeudi.
Article rédigé par franceinfo
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André Chassaigne, candidat malheureux à la présidence de l'Assemblée nationale, le 18 juillet 2024. (BERTRAND GUAY / AFP)

"Les Républicains, par une alliance avec Mme Yaël Braun-Pivet, ont voté pour cette présidente en échange de postes de responsabilité à l'Assemblée nationale qui seront bien au-dessus de la représentativité des Républicains", a accusé André Chassaigne (PCF), candidat malheureux au perchoir au nom de la gauche, vendredi 19 juillet sur franceinfo.  

Au terme d'une journée sous haute tension et pleine de suspense, qui a vu affluer plus de 500 journalistes au Palais-Bourbon, Yaël Braun-Pivet a été élue au troisième tour avec 220 voix contre 207 pour le candidat du Nouveau Front populaire et 141 voix pour le RN Sébastien Chenu. 

"Un tour de passe-passe", un "marchandage qui aura des conséquences", a dénoncé le candidat commun de la coalition de gauche. Pour l’élu communiste du Puy-de-Dôme, la gauche se retrouve "dans l'opposition à l'Assemblée nationale". À l'issue d'un troisième tour où la députée du camp présidentiel a obtenu 13 voix de plus que le communiste, André Chassaigne a déclaré que "le vote des Français a été volé par une alliance contre-nature". "Il y a eu la remise en cause de la séparation des pouvoirs où 17 ministres ont participé au vote", poursuit-il, fustigeant un "mélange entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif".

La gauche a montré "une autre façon de faire"

Après dix jours de négociations pour trouver un candidat au poste de Premier ministre, le fait d'avoir trouvé un nom unique pour la présidence de l'Assemblée nationale "a montré qu'il était possible de se mettre d'accord", selon André Chassaigne. "On a eu une autre façon de faire à l'Assemblée nationale", a ajouté le député de 74 ans. L'occasion pour le président reconduit du groupe La Gauche démocrate et républicaine (GDR) et figure de l'hémicycle de plaider pour un vote des députés afin de désigner le candidat du Nouveau Front populaire pour Matignon. "Les députés qui ont été élus dans le cadre du scrutin législatif ont toute légitimité", a-t-il estimé.

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