Paroles d'électeurs FN : une "envie de retrouver ses repères"
A Orléans, le FN a doublé son score depuis 2010. Et le parti recrute de plus en plus, chez les moins de 25 ans. Gurvan Floch, 19 ans, étudiants en BTS au lycée d'horticulture d'Orléans, a pris la décision de militer au Front national quelques jours après les attentats de Paris. "J'ai fait le rapprochement avec le programme du Front des années en arrière. Quand je pense à la campagne de Jean-Marie Le Pen, il y avait déjà la fermeture des frontières. Le FN avait cette longueur d'avance. " Raphaël Lapuyade, 20 ans, étudiant en droit à la fac d'Orléans, encarté au Front depuis deux ans, est lui aussi venu au FN par la question de l'immigration : "C'est le sentiment de se sentir étranger, une envie de retrouver ses repères... "
A Fréjus, une ville de 53.000 habitants, remportée l’an dernier par David Rachline, jeune frontiste de 28 ans. Sa gestion de la mairie semble plaire ici puisque plus de la moitié des électeurs de Fréjus ont voté Marion Maréchal Le Pen au premier tour des régionales. "On se sent plus en sécurité qu'il y a quelque temps", dit par exemple une passante.
A Calais, un ancien bastion de gauche, quasiment un électeur sur deux a voté dimanche pour le Front national. Dans cette ville où des milliers de migrants affluent depuis dix ans pour tenter de rejoindre l'Angleterre par le tunnel sous la Manche, Marine Le Pen a largement fait campagne sur ce thème. Et elle a été entendue : "Il n'y a qu'elle qui a su nous comprendre", dit une électrice.
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