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Passations de pouvoirs : entre franche chaleur et courtoisie républicaine

Les différents ministères ont changé de titulaires ce matin. Les passations de pouvoirs entre l'ancienne et la nouvelle équipe se sont succédées tout au long de la matinée. Certaines très cordiales, d'autres plus fraiches.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Dans la plupart des ministères, les passations de pouvoirs
ont été empreintes de chaleur, de respect et de cordialité. Au ministère de l'Éducation
nationale, Luc Chatel a ainsi souhaité "bonne réussite" à son successeur
Vincent Peillon a souligné le souhait commun de "l'intérêt général" .

A Bercy, François Baroin ministre de l'Économie sortant et
Pierre Moscovici, le nouveau locataire des lieux, ont échangé les amabilités. Seule
fausse note, l'absence très remarquée du ministre chargé de l'Industrie, Eric
Besson. L'ancien socialiste, qui avait rallié Nicolas Sarkozy en 2007, a préféré partir en vacances.

Dans d'autres ministères, l'ambiance était emprunte d'émotion,
à la fois pour les sortants et les nouveaux arrivants. Cela a été le cas au
Quai d'Orsay où Alain Juppé a souhaité une "bonne navigation sur la mer
des tempêtes"
à son successeur Laurent Fabius qui lui a répondu

 

"Les pouvoirs passent mais les intérêts de la Francedemeurent"

"Les pouvoirs passent mais les intérêts de la France demeurent."

 

L'émotion a été très visible au ministère de la Culture où Aurélie Filippetti
remplace Frédéric Mitterrand. Ce dernier a souligné "un jour de chance
pour la Culture avec la nomination d'un écrivain de très grand talent"
. La
nouvelle ministre a rappelé :

"La culture, c'est ce qui rassemble les
individus."

Elle a par ailleurs offert un livre à Frédéric Mitterrand, un
ouvrage de l'auteur italien Erri De Luca "car nous partageons aussi l'amour
de l'Italie".

  L'ambiance,
en revanche n'a pas été des plus cordiales place Beauvau entre l'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant et
Manuel Valls. L'impétrant a promis "ni angélisme, ni course effrénée au chiffre, ni
stigmatisation d'une communauté, d'une catégorie par rapport à une autre"
.
Une critique à peine voilée de la politique menée ces dernières années par son prédécesseur. 

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