Ford : Philippe Poutou et trois collègues syndicalistes condamnés pour dégradations
En septembre 2012, les quatre syndicalistes avaient occupé le stand de la marque américaine au Salon de l'automobile et jeté des confettis sur les véhicules.
Mauvaise nouvelle pour Philippe Poutou. L'ancien candidat à la présidentielle du Nouveau Parti anticapitaliste et trois de ses collègues syndicalistes de l'usine Ford de Blanquefort (Gironde) ont été condamnés à des amendes pour dégradations au Salon de l'automobile, à Paris, en 2012. "On a pris une amende de 231 euros pour trois syndicalistes et de 431 euros pour moi. C'est inscrit au casier judiciaire", a précisé Philippe Poutou, qui est aussi représentant CGT, mardi 4 juillet à l'AFP.
Les quatre syndicalistes, trois de la CGT et un de la CFTC, avaient profité du salon pour manifester contre les suppressions d'emplois prévues dans leur usine. "Nous avions jeté des confettis, posé des autocollants et occupé symboliquement le stand pendant une heure", relate Philippe Poutou. Mais il compte faire appel : "On fait opposition (sic), bien sûr."
"Pas d'immunité ouvrière"
Ford a également porté plainte pour dégradation de son stand lors du Salon de l'automobile 2014 et la procédure est en cours, a précisé Philippe Poutou.
Cette mésaventure judiciaire rappelle l'un des moments forts de la campagne présidentielle. Lors du débat télévisé entre les candidats avant le premier tour, Philippe Poutou avait rappelé à Marine Le Pen que, tout en revendiquant d'être "une candidate antisystème", elle bénéficiait de "l'immunité parlementaire du système" alors qu'il n'existait "pas d'immunité ouvrière" pour les salariés.
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