Philippe Poutou au conseil municipal de Bordeaux : d'"une ville réputée bourgeoise, on a réussi à faire la démonstration qu'elle était aussi populaire"
Si l'ancien candidat NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) à la présidentielle est conscient qu'il ne fera pas basculer les votes, il entend "faire entendre la colère à la mairie de Bordeaux."
"Pour nous, cela représente énormément, c'est une ville qui était réputée pour être bourgeoise, on a réussi à faire la démonstration qu'elle n'était pas que bourgeoise, qu'elle était aussi populaire", se félicite jeudi 2 juillet sur France Inter l'ancien candidat du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) à la présidentielle Philippe Poutou, élu conseiller municipal à Bordeaux dimanche.
Avec trois élus sur 65, "on ne pense pas qu'on puisse faire pencher des votes en notre faveur", reconnaît Philippe Poutou, mais en étant au conseil municipal, "on peut faire entendre ou entrer la colère à la mairie de Bordeaux". Ce qui compte pour lui, c'est le "lien qu'on va faire avec l'extérieur". "Le poids qu'on aura réellement, c'est parce que derrière il y aura au niveau associatif, syndical, ou au niveau des habitants, une volonté de se mobiliser ou de s'occuper de ces affaires".
On va essayer de construire, à la fois un groupe militant et une ambiance où la population ait envie de faire de la politique.
Philippe Poutou, conseiller municipal d'extrême gauche à Bordeauxà franceinfo
"On sait que c'est ce rapport de force-là qui peut faire en sorte que la politique change et les décisions changent", poursuit Philippe Poutou. "On ne pense pas être des super élus parce qu'on va brailler, parce qu'on va crier plus fort que les autres. On pense que ce qui va compter, c'est cette envie que de vrais changements".
Interrogé sur une éventuelle nouvelle candidature à la prochaine élection présidentielle, Philippe Poutou répond que "ce n'est du tout pas prévu pour l'instant".
"Le monde d'après est exactement pareil que le monde d'avant"
"Le monde d'après est exactement pareil que le monde d'avant. Dès qu'il y a un problème, ce sont les salariés qui payent", regrette par ailleurs Philippe Poutou. "On est dans un pays qui est censé être riche, et il n'y a plus rien qui fonctionne quand il y a un virus qui arrive", poursuit-il, "on a vu des gens qui n'arrivent plus à se nourrir, ou en tout cas c'était compliqué, des hôpitaux débordés". "C'est quoi cette société qui n'est pas capable de répondre aux besoins des populations, et qui a un système de santé qui s'écroule ?", lance l'ancien candidat du NPA à la présidentielle.
On est dans les mêmes recettes, il y a un manque d'imagination totale.
Philippe Poutouà franceinfo
Philippe Poutou appelle à "rompre" avec "ces logiques qui font qu'il y a des crises sanitaires d'une ampleur extraordinaire".
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