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Placé (EELV) estime que la France pourrait se passer de la dissuasion nucléaire

Jean-Vincent Placé, président du groupe EELV au Sénat, a estimé mardi sur RTL que la France pourrait se passer de la dissuasion nucléaire. Il a tenu ces propos en évoquant des économies dans le budget de la Défense.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le sénateur EELV Jean-Vincent Placé au siège du Parti socialiste à Paris en novembre 2011 (THOMAS SAMSON / AFP)

Jean-Vincent Placé, président du groupe EELV au Sénat, a estimé mardi sur RTL que la France pourrait se passer de la dissuasion nucléaire. Il a tenu ces propos en évoquant des économies dans le budget de la Défense.

Le responsable d'Europe Ecologie-Les Verts a cité "l'arme nucléaire française, totalement autonome, totalement indépendante. Est-ce que vous croyez que nous sommes encore dans les années 60/70 ? Qui appuierait aujourd'hui sur le bouton nucléaire ?," a demandé le sénateur. "Ca doit coûter par an 4,5 milliards d'euros".

Comme on lui demande si l'on pourrait s'en passer, M. Placé répond : "Bien sûr".

"Il y a des possibilités de réduction" de dépenses, "mais voilà, il ne faut pas les chercher dans la santé, l'éducation ni évidemment dans la sécurité", a-t-il insisté.

"Créons des consortiums européens sur la sécurité et la défense européenne"

Interrogé par RTL sur les recommandations de la cour des Comptes en faveur d'une diminution des dépenses d'Etat pour réduire le déficit et la dette, l'élu de l'Essonne a relevé "un tabou en France, qui fait que quand on dit qu'il faut réduire les dépenses militaires, on passe pour un affreux gauchiste".

La Grande-Bretagne et la France font "50% des dépenses militaires de l'Union Européenne, des 27. Il y a évidemment quelque chose à faire. Ca ne veut pas dire moins de sécurité, moins de défense, ça veut dire la défense européenne", a argumenté M. Placé.

"Créons et consolidons des consortiums européens sur la sécurité et la défense européenne" comme ça "a déjà été fait en partie sur EADS", a-t-il dit. "Il y a de l'argent, là".

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