Polémique à Sciences Po Paris : Alexis Corbière favorable aux "enquêtes" pour "qu'on puisse discuter rationnellement de ça"
Alexis Corbière n'est pas contre la création d'une commission d'enquête parlementaire sur l'antisémitisme dans les universités, réclamée par le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). "Pourquoi pas", réagit mardi 19 mars sur franceinfo le député La France insoumise (LFI). "Bien sûr [qu'il en faut une], qu'il y ait des enquêtes qui soient faites, qu'on puisse discuter rationnellement de ça", ajoute-t-il. "L'antisémitisme doit être vigoureusement combattu", souligne-t-il.
La demande du Crif intervient après la polémique à Sciences Po Paris. L'établissement d'enseignement supérieur est accusé de laisser prospérer l'antisémitisme sur fond de mobilisation étudiante pro-Gaza. "À l'heure où nous parlons, on ne peut pas encore stabiliser ce qui a eu lieu", rappelle l'élu de Seine-Saint-Denis. Pour faire la lumière sur les faits, une enquête administrative est en cours. L'occupation d'un amphithéâtre par environ 300 militants pro-palestiniens s'est soldée par des accusations d'antisémitisme de la part de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF). "L'étudiante concernée dit elle-même qu'elle a pu rentrer dans l'amphithéâtre et qu'elle n'a pas entendu de propos antisémites", pointe Alexis Corbière. Ces propos ont été rapportés à cette dernière et sont contestés par le comité Palestine de Sciences Po Paris.
"Dans ces conditions, qu'il y ait une enquête [administrative], moi ça me va, parce que quiconque a un mot antisémite doit être châtié", affirme le député. En revanche, "quand, sur la base de choses pas tout à fait stabilisées, Gabriel Attal débarque à Sciences-Po, il y a un problème", pointe-t-il. Le Premier ministre s'est rendu devant le conseil d'administration de l'établissement pour annoncer la saisine de la justice par le gouvernement à la suite de ces accusations.
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