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Polémique autour des propos de Mélenchon sur Moscovici

Samedi soir, dans son discours de clôture du congrès du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon a accusé Pierre Moscovici, ministre de l'Economie, de ne pas "penser français" mais "finance internationale". Pour Pierre Moscovici et Harlem Désir, ces propos sont antisémites, Jean-Luc Mélenchon dénonce une "diversion honteuse" du PS.
Article rédigé par Clara Beaudoux
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Au lendemain des propos de Jean-Luc Mélenchon, les réactions se multiplient. Lors de son discours de clôture du congrès du Parti de gauche à Bordeaux, l'ancien candidat à la présidentielle s'en est violemment pris au ministre de l'Economie, Pierre Moscovici. Il l'a notamment accusé de ne pas "penser français " mais "finance internationale ". 

"Un vocabulaire des années 30 " avait dénoncé dès samedi le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, considérant ces propos comme antisémites. 

Jean-Luc Mélenchon "est en train de franchir certaines bornes" (Pierre Moscovici)

"Il sait ce qu'il dit et il le fait exprès ", a réagi dimanche sur Canal+ le principal intéressé, Pierre Moscovici. "C'est plus qu'une dérive ou une surenchère ", a ajouté le ministre dont le père a été déporté pendant la Seconde guerre mondiale. Il a mis en garde le leader du Front de gauche : "Il faut faire attention à ce qu'on dit ". Jean-Luc Mélenchon "est en train, par  détestation de la sociale démocratie, par détestation du Parti  socialiste, de franchir certaines bornes ", a-t-il ajouté.

De son côté le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a réagi sur France 2 et indiqué que le dirigeant du Front de gauche et ses partisans n'avaient rien à gagner à tenir des propos aussi "irresponsables " et "à tout faire pour que la gauche échoue ".

"Une fable grotesque" inventée par le PS (Jean-Luc Mélenchon)

En réaction aux réactions, Jean-Luc Mélenchon a assuré qu'il ignorait la religion de Pierre Moscovici et qualifié la polémique de "diversion honteuse et infâme ". "L es socialistes ont décidé de franchir à mon sujet des étapes inouïes dans la diabolisation ", "j'ai parlé de la finance internationale parce que lui, François Hollande, a parlé de la finance, c'est lui qui a parlé d'un ennemi sans visage et sans adresse et j'ai repris son vocabulaire ", a-t-il expliqué dimanche suite au tollé, revendiquant son "parler cru et dru ".

Le parti socialiste "ne veut pas qu'on réflechisse à ce qui s'est passé à Chypre, donc ils préfèrent inventer une fable grotesque sur l'antisémitisme ou je ne sais pas quoi, qu'est-ce que qu'ils vont inventer la prochaine fois ? "

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