"Pour la première fois de son histoire, le Sénat va connaître l'alternance"
Dès 19h dimanche, le socialiste Jean-Pierre Bel annonçait du Sénat que la gauche disposait "de façon certaine" d'au moins 175 sièges à la Haute assemblée, soit "au-delà de la majorité absolue" requise pour l'emporter
"Pour la première fois de son histoire, le Sénat va connaître l'alternance. Pour la première fois, le changement est en marche", a poursuivi le président du groupe PS au Sénat, en faisant allusion à l'élection présidentielle de 2012.
"La gauche vient de gagner ce 25 septembre, elle vient de gagner les élections sénatoriales. C'est un véritable camouflet pour la droite...", a-t-il ajouté sous les applaudissements.
L'Elysée a "pris acte" de ces résultats, de mauvais augure pour la majorité à sept mois de la présidentielle. Après avoir souligné "les divisions de la majorité", François Fillon a lancé dans un communiqué un appel au ressaisissement de ses troupes pour 2012. "Le moment de vérité aura lieu au printemps prochain. Ce soir, la bataille commence".
François Hollande, le candidat favori des sondages à la primaire PS, a vu dans la défaite de la droite "une décomposition du système Sarkozy", "prémonitoire" pour 2012.
Toute la journée, des résultats sévères pour la majorité sont tombés. Le ministre de la Ville, Maurice Leroy, battu; un 8e siège gagné par la gauche à
Paris où l'UMP ne détient plus que deux sénateurs et où le dissident Pierre Charon a été élu; un gain d'un siège pour la gauche dans le propre département du président UMP du Sénat Gérard Larcher... La liste des départements où la gauche a progressé s'est allongée, marquant une très forte poussée pour l'opposition. A noter aussi, l'emblématique défaite d'une proche du chef de l'Etat, Isabelle Balkany, dans les Hauts-de-Seine, département qui fut le fief de Nicolas Sarkozy.
Le député Lionel TARDY a été un des premiers à reconnaître la défaite de son camp. Peu après 19h, il écrivait : "Confirmation ... la majorité au #Senat passe a gauche ! Désormais tout se décidera donc a l'Assemblee nationale". Il avait sonné le glas sur le site de microblogging une heure plus tôt :" #Sénatoriales ... le #Senat va passer a gauche ! Quid de la Presidence ?", puis le message suivant : "... et les ministres candidats aux senatoriales vont être contraints de démissionner".
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