Pour son adjoint à la culture, Bertrand Delanoë devrait faire un troisième mandat à Paris
Après la polémique sur l'arrivée de Cécile Duflot à Paris aux législatives de 2012, Christophe Girard, adjoint (PS) à la mairie de Paris, estime que Bertrand Delanoë devrait revenir sur son engagement de ne pas faire un troisième mandat de maire.
Est-ce la réponse du berger à la bergère ? Dans un entretien au Parisien, vendredi, Christophe Girard (adjoint à la culture) - il fut Vert avant de devenir socialiste - affirme, après l'accord PS-EELV intégrant l'arrivée de Cécile Duflot à Paris pour les prochaines législatives, que Bertrand Delanoë a "peut-être, fait l'erreur d'annoncer si tôt qu'il ne ferait pas un troisième mandat : c'est très honnête d'un point de vue moral, mais politiquement plus délicat".
M. Delanoë a été élu pour la première fois maire de la capitale en 2001. Il a confirmé en septembre 2011 qu'il ne se présenterait pas une troisième fois après sa réélection de 2008.
"Je ne me représenterai vraiment pas en 2014, car je mets mes actes en conformité avec mes paroles, et mes paroles en conformité avec mes convictions. Je suis opposé au cumul des mandats, y compris dans le temps. Il faut savoir passer le témoin", avait-il notamment affirmé dans "Challenges". Il avait redit à cette occasion sa "confiance" en Anne Hidalgo, sa première adjointe (PS), pour lui succéder en 2014.
"Lui qui a toujours été loyal"
M. Girard estime, à propos de l'accord avec les écologistes, que M. Delanoë "ne peut être traité comme il l'a été". "Lui qui a toujours été loyal avec son parti et ses alliés, découvre au dernier moment que les accords sont passés dans lesquels il n'était pas partie prenante", regrette-t-il. De son côté, M. Delanoë a protesté contre le "parachutage" de Mme Duflot.
Dans le contexte de l'arrivée de François Fillon à Paris - le premier ministre devrait être, lui aussi, candidat aux législatives -, M.Girard estime que "si le PS et son candidat François Hollande ne comprenaient pas l'importance du maire de Paris dans le paysage politique français, je crois franchement qu'il devrait se sentir libre de revenir sur l'engagement personnel et moral qu'il avait pris".
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