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Primaire à droite : vote par internet, une polémique "incompréhensible"

Plusieurs candidats sont vent debout contre la décision du bureau politique des Républicains, donc de Nicolas Sarkozy, de supprimer le vote électronique pour les Français de l'étranger. Ils sont un peu plus d'un million, et ils devront se déplacer dans les représentations diplomatiques pour glisser leur bulletin dans l'urne.
Article rédigé par Yaël Goosz
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Nicolas Sarkozy a fait adopter mardi la règle du vote papier © REUTERS/ Jean-Paul Pelissier)

Tout a commencé mardi soir avec un bureau politique réuni rue de Vaugirard. C'est le gouvernement du parti mais beaucoup de chaises sont vides. Et pour cause, personne n'a été prévenu de l'ordre du jour. Alain Juppé est en meeting en Vendée, François Fillon défend son programme économique à Issy les Moulineaux, Bruno Le Maire est invité à la télé. Les absents ont toujours tort, alors le patron, Nicolas Sarkozy, n'attend pas. Pour la primaire en novembre, il fait voter, 43 voix pour sur 47, la règle du vote papier classique, au nom de l'égalité. L'argument de Nicolas Sarkozy : "Je ne vois pas pourquoi un mec de la Somme devrait se taper quarante kilomètres quand un golden boy de New York aura juste à appuyer sur un bouton". Fin de citation.

Une position que Nicolas Sarkozy a défendue ce jeudi à Buenos Aires devant des Français de l'étranger et donc des électeurs potentiels - reportage Caroline Vicq
 

Et pourtant tout le monde avait compris que le vote internet était acquis ?

 

Oui puisque mi-mars Nicolas Sarkozy confirme le vote électronique devant les représentants de son parti pour les Français de l'étranger, et que le 22 avril, cela figure dans le guide électoral de la primaire.

 

Alors pourquoi ce revirement ?

 

Tous ses concurrents se posent la même question. "Incompréhensible", dit un proche d'Alain Juppé, sauf à vouloir réduire le corps électoral, en rendant impossible l'organisation des bureaux de vote. Car c'est physiquement complexe voire impossible dans des pays grands comme la Chine ou le Canada.

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Chez Nicolas Sarkozy, on répond par le droit : "Le principe du vote électronique n'a jamais figuré dans la charte de la primaire", "c'est le parti qui fixe les règles..." et personne d'autre. La primaire ne doit souffrir aucune contestation, le processus doit être inattaquable. Voilà la réponse.

 

Ses concurrents y voient surtout un acte d'autorité, une poussée de fièvre pour rappeler qui est le "boss". Pour quel gain politique ? Là on a beau chercher, on ne voit pas, car cela vient nourrir la musique du "tout sauf Sarkozy". Premier coup de canif dans une primaire qui se déroulait jusque-là sans accroc. De la Haute autorité au comité d'organisation, en passant par les candidats, tout le monde demande un nouveau vote en bureau politique.

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