Marseille : des propos de Mennucci sur Ghali choquent la droite
"Ça sera bien la première fois que tu seras gentil avec une Arabe", a lancé le candidat PS aux municipales à un élu UMP, lors de l'assemblée plénière de la communauté urbaine de Marseille.
"Ça sera bien la première fois que tu seras gentil avec une Arabe !" Ces propos de Patrick Mennucci ont provoqué une levée de boucliers chez les élus de droite, vendredi 25 octobre, alors que le candidat socialiste à la mairie de Marseille (Bouches-du-Rhône) venait d'arriver à l'assemblée plénière de la communauté urbaine de la cité phocéenne.
Le responsable départemental de l'UMP, Bruno Gilles, promettait de scander "Samia, Samia", en référence à Samia Ghali, l'adversaire de Mennucci aux primaires socialistes à Marseille, comme les députés UMP l'avaient fait mardi à l'Assemblée nationale. "Ça sera bien la première fois que tu seras gentil avec une Arabe", s'est alors exclamé Patrick Mennucci, provoquant immédiatement la colère de l'opposition, comme le raconte France 3 Provence Alpes. Les élus UMP ont alors demandé une suspension et "pris la décision de ne pas siéger suite à ces propos racistes".
L'opposition souhaite l'exclusion de Mennucci
"C'est une phrase inappropriée parce qu'elle qualifie la personne de Samia Ghali selon son origine, mais elle est prononcée à l'égard d'une personne et d'un parti dont je connais les convictions xénophobes, notamment ses alliances passées avec le Front national et l'appartenance de Bruno Gilles dans sa jeunesse à l'extrême droite", a réagi Patrick Mennucci. "Pour moi, le mot 'arabe' n'est pas péjoratif, je l'utilise régulièrement pour expliquer la diversité de la communauté des Marseillais", a-t-il ajouté. "C'est parce que la droite marseillaise utilise le mot 'arabe' comme une insulte qu'elle crée cette polémique", a-t-il poursuivi.
De son côté, Bruno Gilles a indiqué qu'il allait "écrire aux instances du PS pour demander l'exclusion de M. Mennucci, malgré ses excuses". Selon le sénateur, il s'agit d'"un acte très grave, une provocation de plus après les nombreux ratés de la primaire". Samia Ghali, présente à la séance, a quitté l'hémicycle sans faire de commentaire.
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