"On ne peut pas continuer sur le même train de vie" : le trésorier du PS plaide en faveur d'une vente du siège
L'idée d'une vente du siège, rue de Solférino, fait son chemin. Mardi, le bureau national du parti pourrait remettre sur la table la question du coût financier, impossible à gérer, selon Jean-François Debat, le trésorier du PS.
Le bureau national du PS va une nouvelle fois étudier mardi 19 septembre la question de la vente du siège de Solférino. Après ses défaites aux dernières élections, le Parti socialiste est financièrement dans le rouge. L'issue fait de moins en moins de doute : il doit se séparer de son siège historique. Le trésorier du PS, Jean-François Debat, plaide en ce sens.
Ce soir, Jean François Debat, va de nouveau expliquer aux dirigeants socialistes pourquoi, avec des recettes divisées par quatre ou cinq, il est financièrement intenable de rester dans le 7e arrondissement de Paris. "En 1993, le PS a subi une défaite politique importante et à l’époque sa dotation publique avait considérablement baissé. Elle était descendue à 15 millions d’euros. Maintenant, nous sommes à 7 millions d’euros", détaille le responsable des comptes socialistes.
On ne peut pas continuer sur le même train de vie, que celui des époques récentes. Nous perdons 100 millions d’euros sur les cinq ans à venir.
Jean-François Debat, trésorier du PSà franceinfo
La configuration d'une vente obligée du bâtiment relève d'un crève-cœur pour le trésorier, mais il estime qu'elle peut être utile dans le cadre de la remise en route du PS. "Sur le plan politique, je pense que c’est un sacrifice nécessaire que d’envisager sa reconstruction ailleurs. C’est un vrai choix", déclare Jean-François Debat, ajoutant qu'il faut relativiser le caractère symbolique du lieu. "Depuis que je suis adolescent, le PS est rue de Solférino. Auparavant, il était dans un autre lieu historique de Paris, la Cité Malesherbes, qui avait été le lieu de travail de Léon Blum. Le PS l’a quittée à une époque de son histoire", rappelle-t-il. "Je crois qu’aujourd’hui, la question de la reconstruction peut et doit se faire dans un lieu différent qui accompagne une nouvelle histoire", conclut le trésorier du PS.
La semaine dernière, une entreprise est venue prendre les mesures des bâtiments, rapporte un salarié du Parti socialiste. Même si l'ordre du jour de la réunion de mardi soir ne mentionne qu'un point sur la situation financière, beaucoup en sont convaincus : la mise en vente n'est plus qu'une question de temps.
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