Élection présidentielle : qui décrochera le soutien de François Hollande ?
À quelques jours du premier tour de la primaire de la gauche, dimanche 22 janvier, les intentions de vote de François Hollande restent floues. Chez ses soutiens, chacun y va de son hypothèse. L'analyse franceinfo de Louise Bodet.
Le premier tour de la primaire de la gauche se tiendra dimanche 22 janvier... et de nombreux élus socialistes se tâtent. Pour qui vont-ils voter ? Que faire si le vainqueur de la primaire n'est pas le bon, s'il est mal élu, s'il reste scotché dans es tréfonds des sondages ? Faudra-t-il soutenir Emmanuel Macron ? Le leader d'En Marche a le vent en poupe et engrange les soutiens. Reste à savoir s'il obtiendra celui du président de la République. Le cercle rapproché de François Hollande s'interroge lui aussi.
Vers une "primaire des sondages" ?
"Soyez prudents, ne vous engagez pas", a pourtant prévenu le chef de l'État. Mais du côté de ses soutiens, les langues se délient. "Rien n'est interdit, il sera pragmatique", et "soutiendra le vainqueur de la primaire dans le meilleur des cas", assure un proche. "Si Montebourg ou Hamon l'emportent, complète un vieil ami, là on est dans le basculement."
Et si Manuel Valls l'emporte ? "François (Hollande) le soutiendra. Mais peut-être comme la corde soutient le pendu. Du genre, 'Je te soutiens, mais sois raisonnable'." Or, ce qui se profile, prédit un conseiller, c'est "une seconde primaire, primaire des sondages" cette fois, "fin février".
Le "fantasme" du vote Macron
"Être celui qui plante le couteau dans le dos des socialistes, jamais", s'insurge un ami de trente ans. Ce ministre est "catégorique" : "s'il y a quelqu'un à qui Hollande en veut, c'est bien Emmanuel Macron. Cette histoire de soutien, c'est du fantasme", assure-t-il.
Et si finalement, François Hollande gardait le silence et la distance ? Il a déjà adopté cette attitude dimanche 15 janvier lors du deuxième débat de la primaire, auquel il a préféré une sortie au théâtre. L'épisode a réjoui l'Élysée. Cinquante appels de journalistes en une demi-heure. Pas mal, pour un président qu'on disait sorti du jeu...
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