: Vidéo Primaire de la gauche : haro sur Emmanuel Macron lors du dernier débat
Manuel Valls, Vincent Peillon, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon ont fait feu sur le leader d'En marche ! lors du troisième débat de la primaire de la gauche, jeudi sur France 2.
On dit qu'il leur fait peur. Sur le plateau de France 2, lors du troisième débat de la primaire de la gauche, les candidats se sont employés à démontrer le contraire. Non, ils ne craignent pas la machine Macron, pourtant haut placé dans les sondages. Certains ont ironisé sur l'ambition du leader d'En marche !, d'autres ont fustigé l'archaïsme supposé de ses idées, tandis que d'autres l'ont qualifié, à mots couverts, de girouette politique. Franceinfo a rassemblé les déclarations des candidats à la primaire sur l'ancien ministre de l'Economie.
Peillon ironise sur "l'enfant prodige qui reviendra"
"Macron ne me fait pas peur", a d'abord lancé, bravache, Vincent Peillon en guise d'introduction à cette séquence sur Emmanuel Macron. "On l'a connu secrétaire général adjoint de l'Elysée. Il était charmant, dans ses fonctions, charmant, très obligeant", a poursuivi l'ancien ministre de l'Education nationale. Toujours sur le mode de l'ironie, Vincent Peillon a encore assuré que "sa grande famille l'accueillera", ajoutant : "C'est l'enfant prodige, il est parti, il reviendra".
Le professeur de philosophie a conclu sur "les unes de magazines" qui ont consacré Emmanuel Macron : "C'était extraordinaire, dans la loge, on avait toutes les unes des couvertures people".
Hamon observe "l'aventure" Macron, "terriblement classique"
"Moi j'observe son aventure", a pour sa part commenté Benoît Hamon. "Sur le fond, elle n'est pas inintéressante, je la trouve terriblement classique", a critiqué l'ancien ministre de l'Education pour qui le mouvement En Marche ! de l'ex-locataire de Bercy "ressemble à beaucoup de choses que nous avons connues dans le passé, qui ont pu être expérimentées par un Tony Blair".
Montebourg "ne comprend pas" les positions politiques de Macron
De son côté, Arnaud Montebourg dit ne pas comprendre les prises de position politiques du leader d'En marche ! "Je ne comprends pas comment on peut aller au Puy du Fou chez monsieur Philippe de Villiers faire son éloge, ensuite prendre le train, aller à Nevers, faire l'éloge de François Mitterrand, puis reprendre le train aller à Chanonat chez Valery Giscard d'Estaing, faire l'éloge du président Giscard d'Estaing, recevoir entre deux voyages et escales le soutien de Jean-Pierre Raffarin, et les critiques de Gérard Larcher", a développé l'ex-ministre de l'Economie. "Personne n'y comprend rien", a-t-il lâché.
Valls ne laissera pas Macron lui voler la primaire
Manuel Valls a pour sa part expliqué "qu'il y a des forces politiques et de presse qui veulent empêcher que cette primaire se passe dans de bonnes conditions (...)". "Le peuple de France ne se laissera pas imposer un choix", a conclu l'ancien locataire de Matignon.
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