4 Vérités - Moscovici : Hollande était "le point d'équilibre idéologique de la gauche"

En Autriche, l'écologiste Alexander Van der Bellen a gagné la présidentielle contre le candidat d'extrême-droite Norbert Hofer ce week-end.  "Contrairement à ce que pense Madame Le Pen, le populisme n'est pas une fatalité, l'extrême droite n'est pas irrésistible, elle ne l'est pas en Autriche, elle ne l'est pas en France, elle ne l'est pas en Europe", assène le commissaire européen à l'Économie et aux finances, Pierre Moscovici, dans les 4 Vérités ce lundi matin.

Décision "lucide et digne"

À propos de la démission du chef du gouvernement italien Matteo Renzi, dont s'est félicitée la patronne du FN, l'ancien ministre socialiste de l'Économie rétorque : "Je pense que si vous disiez à Monsieur Grillo (leader du mouvement populiste 5 étoiles, NDLR) ou aux maires de Rome et de Turin, qui sont deux jeunes femmes, qu'elles ressemblaient à Madame Le Pen, elles n'apprécieraient pas. Elle aurait tort de se projeter." Et de conclure : "Madame Le Pen a plutôt subi ce week-end une défaite qu'une victoire".

À propos de la primaire de la gauche, c'est le "défi" de Manuel Valls que de rassembler les socialistes. Pierre Moscovici "salue la décision de François Hollande qui est humble, réaliste, lucide, digne". Il note que le chef de l'État "était le point d'équilibre idéologique de la gauche" et pointe que "le risque maintenant, c'est qu'il y ait trois, quatre ou cinq gauches irréconciliables. L'enjeu de la primaire est d'éviter la fracturation de la gauche".