Nouveau gouvernement : Rachida Dati appelle à une coalition entre le camp présidentiel et la droite républicaine
Alors qu'Emmanuel Macron consulte les responsables politiques en vue de trouver un nouveau Premier ministre, la ministre démissionnaire de la Culture Rachida Dati "appelle" mercredi 28 août, sur France Inter, à une coalition entre le camp présidentiel et la droite républicaine. Elle invite "les hommes et les femmes d'État de [sa] famille politique à y participer", assurant que "c'est la voix de la responsabilité." La ministre démissionnaire estime que ces deux camps doivent "travailler ensemble dans l'intérêt de la France".
Rachida Dati considère qu'il est possible "de trouver un terrain d'entente" sur les préoccupations des Français, évoquant notamment "le pouvoir d'achat, la sécurité, la maîtrise de l'immigration et la réduction des inégalités". "Nous sommes dans un moment inédit de la Vᵉ République. Nous devons trouver des responsables politiques pour essayer, dans l'intérêt de la France, de travailler ensemble", ajoute la ministre démissionnaire. Pour Rachida Dati, cette coalition peut d'ailleurs aller "jusqu'aux sociaux-démocrates", les "socialistes se mettant sur la gueule, n’étant pas d’accord entre eux sur la ligne".
La gauche "prisonnière de son aile sectaire"
Près de deux mois après le second tour des élections législatives anticipées, le chef de l'État n'a pas encore nommé de nouvel exécutif, provoquant l'ire des oppositions. Le Nouveau Front populaire a bien proposé le nom de la haute-fonctionnaire Lucie Castets, mais cette candidature a été écartée par Emmanuel Macron. Cette décision a été vivement critiquée par l'union des gauches, le patron des communistes Fabien Roussel dénonçant un "coup de force" et appelant à la "mobilisation populaire".
Mercredi 28 août, Rachida Dati rétorque que "le coup de force" est plutôt du côté de la gauche : "Le coup de force, c'est quand on est minoritaire et qu'on appelle à l'insurrection, à la manifestation contre les institutions", lance la ministre démissionnaire. Rachida Dati accuse ainsi "la gauche d'être prisonnière de son aile sectaire". "Elle a décidé de ne pas être utile au pays", fustige-t-elle.
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