: Vidéo Référendum au Kurdistan irakien : "On a souffert des années, il est temps de déclarer notre indépendance !"
Le référendum d'indépendance au Kurdistan irakien doit se tenir lundi 25 septembre. Les Kurdes veulent aller plus loin que l’autonomie et couper les liens avec Bagdad. Ils étaient des dizaines de milliers à Erbil vendredi soir pour soutenir le "oui".
Pour une grande partie de la communauté internationale, la création d’un État kurde déstabiliserait le Moyen-Orient. Mais le président du Kurdistan, Massoud Barzani, maintient son référendum d’indépendance, prévu lundi 25 septembre. Il a tenu un meeting géant vendredi soir à Erbil, la capitale régionale, où des dizaines de milliers de Kurdes se sont rassemblés pour soutenir le "oui". Au milieu des danses et des chants, Bakir semble déjà fêter la victoire : "Nous sommes en train de voter, en ce moment même. Le vote, ce n’est pas seulement aux urnes que ça se passe. C'est aussi s’exprimer comme ça, tous ensemble, et dire oui, oui, oui !"
Oui à l’indépendance, oui à un État refusé aux Kurdes depuis un siècle, oui aussi à Massoud Barzani, l’architecte du référendum. Le président du Kurdistan est ovationné à la fin de son discours. C’est aussi pour lui que Parwin, entièrement vêtue de vert, s’est déplacée aujourd’hui. "Cette tenue signifie qu’en tant que femmes, nous tenons à porter des vêtements kurdes pour dire au monde qu’un jour on va réussir. Nous allons devenir un État, qui a sa place dans le monde. J’espère que nous deviendrons un État le 25 septembre. Longue vie à Barzani !" lance la jeune femme.
Les pressions internationales s'intensifient
Les journalistes étrangers de passage sont perçus à la fois comme des témoins et des messagers. Ahmad interpelle la France : "Nous voulons que la France soutienne notre indépendance, que l’Union européenne nous soutienne. Nous en appelons à Monsieur Macron, notre ami : 'Soutenez-nous !' On a souffert pendant de nombreuses années. Il est temps de déclarer notre indépendance."
Plus loin, Rachid raconte qu’il a combattu Daech ces dernières années, que les Kurdes sont des alliés de l’Occident. "Moi, en tant que Peshmerga présent au front sur toutes les batailles, je suis prêt à voter et à donner mon sang à cette terre et à cette nation", affirme-t-il. Erbil semble sourde au bruit du monde. De Washington à Téhéran, les pressions sont énormes pour faire annuler le référendum kurde.
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