Nouvelle-Calédonie : le parti Eveil océanien défend un "non, pas maintenant" pour le référendum sur l'indépendance
Le scrutin doit se tenir le 12 décembre. Le mouvement politique estime que l'archipel n'a pas "la capacité d'assumer" sa potentielle souveraineté.
Une déclaration attendue. Le mouvement Eveil océanien, formation charnière sur l'échiquier politique calédonien, s'est positionné vendredi 19 novembre pour un "non, pas maintenant", en vue du référendum sur l'indépendance du 12 décembre. "On dit 'non pas maintenant' car nous n'avons pas actuellement la capacité d'assumer nos souverainetés", a justifié Milakulo Tukumuli, le président de l'Eveil océanien, en conférence de presse. Et de citer en exemple la crise du Covid-19 qui a conduit la Nouvelle-Calédonie à emprunter 240 millions d'euros en 2020, puis un autre prêt de 208 millions, tandis qu'elle a bénéficé de 125 millions d'euros de subventions, de 400 000 doses de vaccin et de l'aide de la réserve sanitaire de métropole.
Une campagne "impossible"
L'Eveil océanien, émanation de l'importante communauté wallisienne et futunienne, a par ailleurs jugé toute campagne "impossible", en raison du contexte sanitaire et de la décision des indépendantistes kanak de ne pas participer au vote, invoquant la violence de l'épidémie, qui a fait 272 morts depuis début septembre. "Ce scrutin ne sera pas juridiquement contestable mais ce sera un non-sens politique. Son résultat ne pourra pas être pris en compte pour la suite du processus", a estimé Milakulo Tukumuli, dont le parti, avec trois élus sur 54 au Congrès (assemblée délibérante), a la capacité de faire basculer les majorités dans le camp loyaliste ou indépendantiste.
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