Nouvelle-Calédonie : le référendum sur l’indépendance pèse sur l’économie
Un référendum sur la Nouvelle-Calédonie va se tenir le dimanche 4 novembre. La situation intéresse de près les milieux économiques.
Nouméa (Nouvelle-Calédonie) est une ville située à 20 000 kilomètres de la métropole. Dominique Annonier est directrice de "La Vinothèque", un groupe de cavistes. Elle est aussi l’une des plus grandes importatrices de vin et de champagne de Nouvelle-Calédonie. Dans son entreprise, le lien avec la France est évident. "On fait partie de la France", affirme-t-elle. L’ambiance est pourtant morose. Le référendum sur l’indépendance génère de l’incertitude au sein des milieux économiques. Cela suscite un attentisme qui dépasse les frontières de la Nouvelle-Calédonie. "Je travaille beaucoup avec des fournisseurs australiens, qui entendent parler du référendum parce qu’ils sont juste à côté, explique Dominique Annonier. Cela freine et complique les affaires". La directrice du groupe de cavistes est issue d’une famille caldoche, installée en Nouvelle-Calédonie depuis cinq générations. Elle redoute le départ de nombreux métropolitains en cas d’indépendance.
Les indépendantistes misent sur une coopération accrue avec les voisins
Les avis ne sont toutefois pas unanimes au sein du milieu économique local. Victor Toulangui, kanak et directeur d'une entreprise spécialisée dans l’extraction et le transport de nickel, est un militant indépendantiste. Il estime que la Nouvelle-Calédonie a les moyens de s’assumer seule, notamment grâce au nickel. Pour Gilbert Tyunienon, membre du gouvernement, en charge des transports et de la prospective économique, l’indépendance favoriserait une coopération accrue avec les voisins régionaux : "L’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, c’est aussi l’ouverture économique de la Nouvelle-Calédonie", affirme-t-il.
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