Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes "ne reconnaissent pas la légitimité" du référendum d'autodétermination, après la victoire du "non"
"La voie du dialogue a été rompue par l'entêtement d'un gouvernement français incapable de concilier ses intérêts géostratégiques dans le Pacifique et son obligation à décoloniser notre pays", assurent les indépendantistes, qui avaient appelé au boycott du scrutin.
Au lendemain de la victoire du "non" au référendum d'autodétermination en Nouvelle-Calédonie, les indépendantistes, qui avaient appelé à ne pas y participer, ont annoncé dans un communiqué lundi 13 décembre qu'ils "ne reconnaissent pas la légitimité et la validité de ce scrutin qui leur a été confisqué".
Marqué par une abstention record après l'appel des indépendantistes à bouder le scrutin, ce troisième et dernier référendum prévu par les accords de Nouméa en 1998 a été remporté par les pro-France avec 96,5% des voix, contre 3,5% au oui à l'indépendance.
"La voie du dialogue a été rompue"
"La voie du dialogue a été rompue par l'entêtement d'un gouvernement français incapable de concilier ses intérêts géostratégiques dans le Pacifique et son obligation à décoloniser notre pays", assurent les indépendantistes, regroupés au sein du Comité stratégique indépendantiste de non participation (CSI-NP).
Pour le parti indépendantiste FLNKS et les nationalistes, "ce référendum n'est pas conforme à l'esprit et à la lettre de l'accord de Nouméa, processus de décolonisation, et pas conforme également aux résolutions de l'ONU qui a inscrit la Nouvelle-Calédonie sur la liste des pays à décoloniser".
"Le calendrier Lecornu est dorénavant chamboulé. Le CSI-NP n'y est plus engagé. Les 18 mois annoncés ne sauraient commencer avec un gouvernement français en fin de mandat", soulignent les indépendantistes. Le FLNKS et les nationalistes avaient déjà prévenu la semaine dernière qu'ils récusaient toute rencontre avec le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, arrivé vendredi à Nouméa.
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