Nouvelle-Calédonie : quels sont les enjeux du troisième référendum ?
Dimanche 12 décembre, les Calédoniens se rendront pour la troisième et dernière fois aux urnes afin de se prononcer sur leur indépendance. Le scrutin, crucial pour l'avenir du territoire, est observé de très près en métropole.
Dimanche 12 décembre, l'avenir de la Nouvelle-Calédonie se jouera dans les urnes. Pour la troisième fois, les 185 000 électeurs vont devoir trancher en faveur ou non de l'indépendance. Dans les rues de Nouméa, l'ambiance est beaucoup plus calme que lors des deux derniers référendums, qui avaient vu le non l'emporter de peu. Sur les panneaux électoraux, c'est d'ailleurs le seul camp qui affiche ses couleurs. Les indépendantistes, eux, appellent au boycott du scrutin, afin de faire le deuil des 200 morts du Covid-19.
Des enjeux économiques
Quelle que soit l'issue du vote, les accords de Nouméa, signés en 1998, seront caducs lundi 13 décembre, et l'archipel aura un nouveau statut à construire d'ici le 30 juin 2023. Avec un modèle économique à bout de souffle, l'indépendance fait débat. "Il ne faut pas avoir peur. (…) L'indépendance, c'est se débrouiller tout le monde ensemble avec les moyens du bord", estime un homme. "Vous imaginez, si on a plus le support de la France pour protéger notre lagon ? Il y a la Chine, le Japon, qui viendront ici", avance une femme. L'île abrite en effet une richesse rare, le nickel, qui attire de nombreuses convoitises. Si le gouvernement français dit ne pas vouloir influencer le vote, il le suit néanmoins de très près, conscient que la place de la France dans le Pacifique est en jeu.
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