Référendum d'autodétermination : "Les résultats confirment que la Nouvelle-Calédonie a toute sa place dans la République", martèle Sébastien Lecornu
Le ministre des Outre-Mer, reconnaît toutefois que "la Nouvelle-Calédonie reste divisée".
"Ce n'est pas la fin d'une histoire, c'est le début d'une autre qui est en train de se jouer sous nos yeux", a déclaré Sébastien Lecornu, ministre des Outre-Mer, lundi 13 décembre sur France Inter, alors que le "non" à l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie l'a emporté une troisième fois à 96,49% des voix.
"L'honnêteté commande de regarder les résultats des trois référendums 2018, 2020 et 2021 qui amènent par trois fois le 'non' et qui confirment que la Nouvelle-Calédonie a toute sa place dans la République mais qui montrent aussi, par trois fois, une division importante du corps électoral", a poursuivi Sébastien Lecornu. Selon le ministre des Outre-Mer, "la Nouvelle-Calédonie reste divisée", comme l'ont montré les deux premiers scrutins, par "l'étroitesse des écarts entre le oui et le non" et comme en témoigne le scrutin de ce dimanche où la carte de l'abstention correspond à la carte du "oui".
"Un moment historique dans la relation entre la République et la Nouvelle-Calédonie"
"Hier soir, tout s'est bien passé, tout était calme, y compris du côté des familles autonomistes, non-indépendantistes, personne n'a crié victoire de manière arrogante, et pour cause, tout le monde a le sentiment que c'est une étape", a estimé le ministre. "Il ne s'agit pas tant que la Nouvelle-Calédonie reste française, encore faut-il que la stabilité politique, la paix sociale, la capacité à revivre et à faire revivre un développement économique, se fassent ici", a-t-il indiqué. "Il faut désormais repartir de ce destin commun, il faut travailler avec l'ensemble des deux parties et nous allons nous y forcer", a ajouté Sébastien Lecornu.
Pour le ministre des Outre-Mer, "c'est un moment historique dans la relation entre la République et la Nouvelle-Calédonie" et "il faudra avoir le même niveau d'exigence, de réponses, dans les temps qui viendront" pour "revoir la Constitution". Comme l'a rappelé Sébastien Lecornu, "tout ce qui a été imaginé par l'accord de Nouméa est transitoire", "il va donc falloir réfléchir à un nouveau statut". "Une période de transition va désormais s'ouvrir jusqu'en juin 2023 et va permettre de réfléchir à ce statut d'avenir", a-t-il détaillé.
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