Référendum en Nouvelle-Calédonie : « Les partis indépendantistes ne sont pas du tout dans une stratégie insurrectionnelle »
Benoît Trépied, anthropologue et chargé de recherche au CNRS, spécialiste de la Nouvelle-Calédonie, est l’invité du 23 Heures de franceinfo, vendredi 13 novembre.
Un référendum doit se tenir en décembre sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, les indépendantistes ne veulent pas participer au scrutin, citant l’épidémie de Covid-19. Comment envisager la tenue de la consultation ? "La consultation est extrêmement mal engagée dans ce contexte puisqu'un troisième référendum d’autodétermination auquel le peuple colonisé ne participerait pas aurait énormément de problème à être reconnu au niveau international", explique Benoît Trépied, anthropologue et chargé de recherche au CNRS, spécialiste de la Nouvelle-Calédonie, invité du 23 Heures de franceinfo, vendredi 13 novembre.
Le précédent de 1987
Existe-t-il un précédent ? "La dernière fois qu’il y a eu un référendum dans ces conditions, où les Kanaks n’étaient pas allés voter, c’était en 1987. C’était la première étape d’une situation qui a dégénéré jusqu’à la fameuse affaire de la grotte d’Ouvéa", précise l’anthropologue. Faut-il craindre des événements fâcheux ? "Les partis indépendantistes ne sont pas du tout dans une stratégie insurrectionnelle comme cela avait pu être le cas dans les années 1980. Ils n’ont appelé à aucune manifestation. Il y a des gens qui peuvent malgré tout aller créer des troubles", conclut Benoît Trépied.
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