Le Sénat modifie (encore) la carte des régions
Contre l'avis du gouvernement, les sénateurs ont adopté une énième mouture de la réforme territoriale, avec une France à 15 régions.
La bataille de la réforme territoriale continue. Le Sénat a adopté, dans la nuit de jeudi à vendredi 31 octobre, une nouvelle carte des régions. Les sénateurs ont rétabli, contre l'avis du gouvernement, l'autonomie de l'Alsace, du Languedoc-Roussillon et de Midi-Pyrénées pour bâtir une France avec 15 régions métropolitaines. L'Assemblée nationale avait voté, cet été, une carte de 13 régions.
(La carte à 15 régions qui avait été votée en commission par le Sénat, le 21 octobre)
A l'occasion de l'examen en seconde lecture du premier texte de la réforme territoriale, 175 sénateurs, principalement UMP, centristes, et RDSE (à majorité PRG), ont voté pour cette carte redessinée par leur commission spéciale, alors que 33 ont voté contre, dont les communistes. Les écologistes et l'ensemble du PS se sont abstenus.
L'Assemblée pourrait rétablir la carte à 13 régions
En revanche, le Sénat a refusé, à une voix près, le maintien d'une région Nord/Pas-de-Calais séparée, allant dans le sens du gouvernement et de l'Assemblée, qui veulent la voir fusionner avec la Picardie. La carte votée par la chambre haute sera à nouveau soumise à l'Assemblée, qui pourrait bien la faire revenir à sa version à 13 régions.
"Nous avons besoin de clarté et (...) la carte votée à l'Assemblée a ce mérite, avait souligné le Premier ministre dans une déclaration avant le début de l'examen du texte. Je vous laisse en débattre. Mais 12 régions hexagonales [en ne comptant que les seules régions continentales, hors Corse et outre-mer], quel changement !"
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