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Régimes spéciaux : les députés font un effort

A l’heure où gouvernement et syndicats s’affrontent sur la réforme des régimes spéciaux, le bureau de l’Assemblée nationale révise celui des députés. Ils perdent certains privilèges mais conservent un régime très favorable.
Article rédigé par franceinfo
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La réforme aura été adoptée en un temps record. Car contrairement au régime de retraite des cheminots, celui des députés est régi par un règlement. C’est donc le bureau de l’Assemblée national, composé de 22 membres, qui a tranché, et non l’ensemble des parlementaires.

Principale modification introduite par cette réforme : l’interdiction pour les députés de cotiser, en parallèle, à la caisse des parlementaires et à leur caisse d'origine, sans avoir d'activité dans ce régime. Le bureau a également décidé de supprimer la possibilité de prendre sa retraite à partir de 55 ans avec une décote.

Le collège des questeurs, composé de Richard Mallié (UMP), de Philippe Briand (UMP) et de Marylise Lebranchu (PS) a estimé "normal que les députés s’appliquent à eux-mêmes des efforts identiques car les élus du peuple se doivent d’être exemplaires en tous points". Cependant, même révisé, leur régime de retraite reste très avantageux. Les députés pourront toujours cotiser doublement pendant leurs trois premiers mandats. En clair: ils ont et continueront d'avoir la possibilité de contribuer à hauteur de 15% de leur salaire, contre 7,5% pour les autres Français. Et cela pendant quinze ans. Ils continueront donc de toucher plus rapidement une meilleure retraite.

Si, dans l’hémicycle, certains trouvent que cette réforme n’est pas assez importante, d’autres au contraire, rappellent que les avantages financiers des députés ont une légitimité. A l’origine, ils servaient à éviter toute tentation de corruption.

Le régime spécial des députés qui date de 1904 a été modifié une première fois en 1958, puis en 2003 lors de la réforme Fillon. La durée de cotisation est alors passée de 37,5 annuités à 40 ans pour toucher une retraite à taux plein.

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