Regroupement familial : Canfin accuse Valls de "déclencher le désordre"
Après Cécile Duflot, le ministre délégué au Développement s'en prend à son tour au ministre de l'Intérieur pour ses propos sur le regroupement familial.
Manuel Valls dans le viseur des deux ministres écologistes du gouvernement. Après Cécile Duflot, c'est au tour de Pascal Canfin de s'attaquer aux propos du ministre de l'Intérieur sur le regroupement familial. Dans une interview publiée mercredi 21 août sur le site du JDD, le ministre délégué au Développement l'accuse de déclencher "le désordre".
"Pour quelqu'un qui veut incarner l'ordre, c'est lui qui déclenche le désordre", clame le ministre écologiste. Et il ajoute : "Sincèrement, je ne vois pas comment, si Manuel Valls était Premier ministre, nous pourrions participer au gouvernement." A la veille de l'ouverture des Journées d'été d'Europe Ecologie-Les Verts, Pascal Canfin se dit "surpris par la sortie de Manuel Valls sur la politique migratoire, lundi, lors du séminaire de rentrée".
Le ministre de l'Intérieur a jeté un froid au sein même de la majorité en déclarant que la démographie en Afrique allait obliger la France à revoir sa politique migratoire, et notamment le regroupement familial. "C'est l'ensemble de nos politiques migratoires qui devront être questionnées, pour la France et pour l'Europe, et notamment sur le bassin méditerranéen. Toutes les questions seront posées et (…) parmi d'autres, la question du regroupement familial", a confirmé mardi Manuel Valls.
Une stratégie qui "marginalise" Valls
"Sur le fond, le regroupement familial est un droit internationalement reconnu. En France, il concerne 15 000 personnes par an. J'ai du mal à croire que c'est un des principaux problèmes de la France, aujourd'hui comme dans dix ans", rétorque Pascal Canfin. Le ministre EELV estime aussi que la stratégie de Manuel Valls le "marginalise au sein de la gauche".
De son côté, Cécile Duflot, la ministre du Logement et de l'Egalité des territoires, estime que la question du regroupement familial "ne se pose même pas : le droit à vivre en famille ne souffre pas d'exception. Il est garanti par l'article 8 de la convention européenne des droits de l'homme".
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