Ruralité : François Hollande veut limiter l'éloignement avec les urgences médicales
Un comité interministériel consacré aux territoires ruraux a été présidé par le Chef de l’Etat ce lundi à Vesoul. Ce déplacement en Haute-Saône a été l’occasion pour François Hollande d’annoncer 21 mesures destinées à éviter la désertification de ces secteurs, en particulier dans le domaine médical.
Cet été dans la Manche, la fermeture provisoire des urgences de Valognes avait suscité l’inquiétude des habitants, obligés de se rendre à Cherbourg. Les six communes concernées et la CGT avaient alors estimé les trajets potentiels des 60.000 habitants de 25 à 50 minutes. Un éloignement auquel François Hollande a répondu globalement. Selon le chef de l’Etat, en 2012, deux millions d’habitants étaient à plus de 30 minutes d’un service d’urgence médicale. Une situation qu’il souhaite effacer d’ici deux ans.
"Aujourd’hui, ils ne sont plus qu’un million. Un million, c’est encore trop et même beaucoup trop. Nous devons atteindre 100% de personnes à moins de 30 minutes d’un service d’urgence, d’ici 2017."
Comment densifier la profession médicale alors que la tendance est plutôt à la fermeture des cabinets et au départ à la retraites des médecins ? Ce sont les médecins généralistes présents qui vont être sollicités et formés.
D’ici 2017, "ce sont 700 médecins généralistes qui seront formés à l’aide médicale d’urgence" a annoncé François Hollande. Sur le plan matériel, "des hélicoptères seront mis à disposition, mutualisés pour répondre à cet objectif de ne laisser personne à plus de 30 minutes d’un service d’urgence" a ajouté le chef de l'Etat. Par ailleurs, des maisons de santé seront installées progressivement. Selon l’Elysée, il en existait 170 en 2012 et "leur nombre dépassera le millier en 2017" .
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