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Sarkozy n'a pas déstabilisé Hollande, estiment les commentateurs

Nicolas Sarkozy n'est pas parvenu à bousculer mercredi 2 mai François Hollande lors du débat d'entre deux-tours. La plupart des commentateurs s'accordent à penser que l'avantage revient au candidat socialiste.
Article rédigé par Francetv 2012
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le débat d'entre deux tours Sarkozy-Hollande (2 mai 2012) (- / FRANCE 2 / AFP)

Nicolas Sarkozy n'est pas parvenu à bousculer mercredi 2 mai François Hollande lors du débat d'entre deux-tours. La plupart des commentateurs s'accordent à penser que l'avantage revient au candidat socialiste.

Qui a gagné le débat de l'entre deux tours du mercredi 2 mai ? De l'avis des commentateurs, le débat virulent qui a opposé François Hollande à Nicolas Sarkozy mercredi a tourné à l'avantage du socialiste, puisque le président-candidat, en position de challenger, n'est pas parvenu à le bousculer, estimaient jeudi la plupart des commentateurs.

Ce rendez-vous crucial a pourtant rassemblé moins d'audience que celui de 2007 entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal: 17,79 millions (dont 9 millions sur France 2, devant TF1) contre 20,4, selon Médiamétrie, soit 2,6 millions de moins.

Une "campagne très longue" avec "de nombreuses émissions très suivies", des Français "parfaitement au courant" dont "80% ont déjà choisi", tout cela nourrit "une certaine lassitude", analyse le politologue Gérard Grunberg.

"Une violence contenue, mais âpre"

Sur RTL, M. Sarkozy a qualifié le duel d'"assez républicain", ajoutant que "jamais une élection n'a été aussi indécise". Sur France 2, son adversaire socialiste François Hollandea commenté: "Je pensais que ce serait âpre et cela l'a été", "mais c'est sur mes propositions que le débat a tourné".

Emaillées d'invectives, ces deux heures cinquante intenses ont été d'une "violence contenue, mais âpre", a jugé Laurent Fabius (PS) sur Europe 1.

Le duel ne semble pas devoir inverser une tendance constante depuis le début de la campagne: course en tête pour le député de Corrèze, avec un écart jamais inférieur à six points. Soit quelque deux millions de voix.

Convaincue de la supériorité de son champion dans ce type de duel, la droite avait fait monter la pression, espérant un KO qui démentirait les pronostics. Nicolas Sarkozy sur RTL a répété que trois débats auraient été justifiés. Maintenant, les électeurs "savent de quoi je peux être capable", a lancé le socialiste en sortant de l'affrontement.

Aubry : "La France a trouvé son président"

Naguère accusé d'être "mou", y compris dans son camp, il a déployé une pugnacité inédite, avec une démolition en règle du bilan du sortant. "La France a trouvé son président", a lancé la patronne du PS, Martine Aubry. "Hollande a montré presque plus d'autorité que le sortant", a renchéri M. Grunberg.

A la sortie du studio, Nicolas Sarkozy a jugé "agressif" son adversaire. Le candidat de l'UMP a expliqué se sentir "comme un homme qui va rentrer chez lui" pour "prendre un peu de repos".

Significatif aussi, le titre neutre du Figaro, dont les Unes pro-Sarkozy ont été moquées par François Hollande lors de sa dernière conférence de presse. "Haute tension", se contente de proclamer le quotidien de droite.

Au contraire, marqué à gauche et qui a attaqué sans relâche le sortant, titre: "Hollande préside le débat".

Baroin salue la combativité du président

Sur Canal+, la ministre Nadine Morano, une des plus ardentes avocates de M. Sarkozy, a résumé jeudi matin son état d'esprit: "Frustration". Pas d'approfondissement, a-t-elle déploré.

Son collègue François Baroin (Economie) a salué sur LCI la combativité du président. "Ca va convaincre ceux qui ont pu se laisser entraîner au premier tour dans une forme d'anti-sarkozysme primaire".

Au contraire, pour M. Fabius, ancien Premier ministre socialiste, "vous aviez d'un côté un président sortant, j'allais dire finissant, et de l'autre un président entrant".

Pour le New York Times, qui a trouvé le débat violent "il n'est pas évident que le débat change la position d'un grand nombre de votants avant dimanche", tandis que l'espagnol El Pais juge que François Hollande sort "renforcé" du débat.

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