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Sarkozy "veut garder le consensus sur la politique familiale"

"Il faut garder le consensus sur la politique familiale", a déclaré Nicolas Sarkozy mardi en déplacement dans le Tarn. Une façon de critiquer François Hollande. Le candidat du PS à l'Elysée a annoncé sa volonté de réformer le quotient familial.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Nicolas Sarkozy dans le Tarn (France 2)

"Il faut garder le consensus sur la politique familiale", a déclaré Nicolas Sarkozy mardi en déplacement dans le Tarn. Une façon de critiquer François Hollande. Le candidat du PS à l'Elysée a annoncé sa volonté de réformer le quotient familial.

Nicolas Sarkozy a affirmé mardi dans le Tarn qu'il fallait "garder le consensus sur la politique familiale". Il a de nouveau défendu le quotient familial, critiquant ainsi, sans le nommer, le candidat PS à la présidentielle François Hollande, favorable à sa modulation suivant le niveau de richesse.

Le président de la République s'exprimait lors d'un déplacement à Lavaur, où il a visité une crèche puis a tenu une réunion de travail avec des parents, des associations familiales et des professionnels de la petite enfance, avant de prononcer un discours sur la politique familiale de la France.

"Notre politique familiale ne fait aucune distinction entre ses enfants"

"Nous n'avons jamais confondu politique familiale et politique sociale (...). La grandeur de notre politique familiale, c'est qu'elle ne fait aucune distinction entre ses enfants", a affirmé M. Sarkozy lors de son discours. Il a notamment rappelé que les allocations familiales avaient été "inspirées par le Front populaire", en 1938.

"Il faut garder le consensus sur la politique familiale", a-t-il plaidé. "Pourquoi faudrait-il abattre cet édifice construit par près de trois générations de Français dans un formidable esprit de continuité politique? Au nom de quel principe idéologique devrions-nous mettre un terme à une politique familiale qui est une réussite incontestée en Europe?", a-t-il poursuivi.

"L'avenir du pays"

Revenant sur le quotient familial, M. Sarkozy a réaffirmé que sa signification n'était "pas d'aider les familles les plus aisées, comme je l'entends dire, mais de considérer que ce qu'un ménage dépense pour ses enfants participe aussi de la préparation de l'avenir du pays".

"Et c'est pour cette simple raison qu'à revenu égal, les familles nombreuses doivent payer moins d'impôts que les autres", a-t-il ajouté sous les applaudissements.

Selon lui,"ajoutez à la remise en cause du quotient familial la fusion de l'impôt sur le revenu et de la CSG et vous aurez affaibli durablement une politique fiscale intelligente qui permettait aux familles des classes moyennes d'élever leurs enfants et de continuer à consommer sans avoir à sacrifier le nécessaire".

Le 10 janvier, François Hollande avait assuré qu'il ne voulait "pas supprimer le quotient familial" mais "le moduler" selon le niveau de ressources.

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