Ségolène Royal livre sa vision de la France

En publiant "Lettre à tous les résignés et aux indignés qui veulent des solutions" (Plon), Ségolène Royal veut montrer qu'"il existe une marge de manoeuvre pour l'action politique"

L'ouvrage de quelque 150 pages, qui sortira le 20 aôut, est "un encouragement aux Français à ne pas être désenchantés et à les convaincre qu'il existe une marge de manoeuvre pour l'action politique ", a-t-elle indiqué lors d'une conférence de presse rue de Solférino, ajoutant qu'il "permet de clarifier ma vision de la France et la façon dont j'entends être la candidate -et je l'espère- la présidente des solutions, a-t-elle expliqué.

Interrogée sur une éventuelle récupération d'un terme à la mode du fait des mouvements sociaux des "Indignés" en Espagne et en Grèce, elle a répondu: "Etre à gauche, c'est garder intact sa capacité d'indignation". "Aux Indignés, je dis Restez indignés, mais avec moi vous allez transformer cette énergie en énergie positive, créative, et en action", a-t-elle lancé à la vingtaine de journalistes présents.

Ce "document" est "le fruit" du travail de quatre années marquées par "25 déplacements internationaux", "17 universités populaires participatives", "une soixantaine de déplacements de terrain" et les "expérimentations" menées dans la région Poitou-Charentes qu'elle préside, a souligné Mme Royal. Cet ouvrage, qui a aussi "pour vocation d'ouvrir la rentrée politique ", approfondit certaines propositions la candidate PS à l'Elyséee en 2007 et développe des "concepts fondamentaux" comme l'instauration d'un "ordre social juste", dit-elle.

Selon la candidate à la primaire socialiste, "en 2012, il faudra faire une oeuvre de reconstruction aussi forte que celle faite après la guerre par le Conseil national de la Résistance". Tout en rappelant qu'elle entend "construire une alliance qui va de l'extrême gauche, en passant par les écologistes (...), les communistes, les radicaux, les centristes humanistes, à ceux qui se sentent héritiers du général de Gaulle", elle se dit être "la plus prête", la plus "en cohérence entre ses paroles et ses actes", "la plus à même de rassembler les socialistes", celle qui "a le plus envie de gagner".

A deux mois du premier tour de la primaire socialiste (les 9 et 16 octobre), elle déclare : "Je n'ai pas de vacances, j'ai des moments de repos (...). Prendre des vacances avec une échéance comme celle-ci, c'est pas le choix que j'ai fait".

Voir l'intervention de Ségolène Royal au micro d'Europe 1 le 4 aout 2011

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