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Sénatoriales: premier test avant la présidentielle?

Les élections sénatoriales qui auront lieu le 25 septembre, à sept mois de la présidentielle, seront sans doute cruciales. Pour la première fois, la gauche pourrait prendre ce bastion de la droite.
Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le Sénat (F2)

Les élections sénatoriales qui auront lieu le 25 septembre, à sept mois de la présidentielle, seront sans doute cruciales. Pour la première fois, la gauche pourrait prendre ce bastion de la droite.

Même si l' Assemblée nationale a toujours le dernier mot, sur les textes de loi, le fonctionnement du parlement serait considérablement modifié en cas de victoire de la gauche dimanche. Pour le président UMP du Sénat, Gérard Larcher , un basculement à gauche serait un "séisme". "Les conditions de préparation de l'élection présidentielle seraient singulièrement modifiées par un changement de majorité au Sénat" a -t-il déclaré à l'AFP. Pour l'ancien premier ministre et sénateur UMP de la Vienne Jean-Pierre Raffarin, un sénat à gauche "serait très dangeureux pour la présidentielle, cela ne faliciterait pas les quelques mois qui restent".

"Sur le plan législatif, la gauche aurait les moyens de retarder l'adoption des textes, de faire savoir haut et fort son opposition, de médiatiser ses propositions et son programme" pour le politologue Oliver Rouquan. "Nous saurons nous exprimer pour défendre nos valeurs" assure de son côté le patron des sénateurs socialistes Jean-Pierre Bel. Enfin ce serait un boulversement historique car le sénat n'a jamais été à gauche.

Mais le mode de scrutin semble défavorable à la gauche car malgré des succès électoraux aux municipales et aux régionales, elle n'a jamais réussie à obtenir la majorité dans la chambre qui représente les collectivités territoriales. Un aspect souligné ce mercredi par le sénateur socialiste David Assouline au micro de France Info

Voir l'interview de David Assouline sur France Info le 21 septembre 2011

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De son côté, Jean-Claude Gaudin, président du groupe UMP du Sénat , a évoqué mercredi à l'AFP la possibilité d'une défaite de la droite, estimant qu'elle le devrait à son "indiscipline". "Dans les départements où existe le scrutin proportionnel, la droite se présente souvent avec des listes concurrentes, cela ne nous facilite pas la tâche" a-t-il ajouté même si il juge l'hypothèse d'une défaite peu probable.

Quoi qu'il en soit ,le scrutin de dimanche sera crucial car une victoire de la gauche signifierait un divorce consommé entre la droite et son ancrage traditionnel dans la france rurale et compliquerait la discussion des budgets de l'Etat et de la sécurité sociale pour 2012.

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