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SNCF : les députés veulent rassurer les grévistes

Les députés ont voté en soirée mercredi plusieurs amendements pour renforcer l'unité du futur groupe SNCF. La majorité veut ainsi rassurer les syndicats, en pointe dans la grève reconduite pour jeudi.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Les députés veulent rassurer les grévistes de la SNCF, ici gare d'Austerlitz © Maxppp)

Le projet de réforme ferroviaire débattu à l'Assemblée prévoit de regrouper la SNCF actuelle et Réseau ferré de France (RFF), les deux entités sont séparées depuis 1997. L’organisation complexe prévoit au final, trois établissements publics à caractère industriel (EPIC). Le ministre des Transports a soutenu des amendements présentés par la majorité, pour éviter à l'avenir tout éclatement du groupe.

Les députés ont ainsi adopté un amendement écologiste qui souligne "le caractère indissociable et solidaire " des trois futures entités, SNCF, SNCF mobilités et SNCF réseau.

Ils ont également voté la création d'un comité central d'entreprise au niveau du groupe, alors que le projet initial ne faisait référence qu'à un comité de concertation. Le groupe SNCF sera aussi le niveau de référence des négociations sociales.

Un employeur unique

Ces amendements de la majorité ont été soutenus par le Front de gauche qui a réussi fait voter une précision à laquelle il tenait. Il inscrit en quelque sorte dans le marbre "la notion d'employeur unique ".

Le groupe SNCF est "l'employeur des agents et des salariés des trois Epic ." Le chef de file des députés du Front de gauche, André Chassaigne, à l’origine de cet amendement, jugeait cette disposition importante pour convaincre les grévistes de cesser leur mouvement, reconduit pour jeudi

Les syndicats de cheminots Sud-Rail et CGT n’avaient pas réagi mercredi soir, à ces modifications apportées au projet. Le patron de la SNCF a quant à lui affirmé dans la presse ce jeudi qu'il était temps "de se remettre au travail " et précise que la grève a fait perdre "153 millions d'euros ", ce qui représente "15 trains franciliens, soit un tiers de notre résultat de l'année ernière. C'est énorme ", estime le PDG.

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