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Tarifs de l'énergie : vers un nouveau couac parlementaire pour le PS

Le rapporteur socialiste du projet de loi sur les tarifs progressifs de l'énergie a annoncé jeudi sa démission après que le texte a été censuré par la commission des Affaires économiques du Sénat. Le projet du gouvernement pourrait avoir du mal à trouver une majorité au Palais du Luxembourg. En moins d'une semaine, c'est le troisième incident lié à l'énergie pour le gouvernement.
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Julio Pelaez Maxppp)

Il se dit "frustré " et "humilié ". Le
rapporteur socialiste du projet de loi sur les tarifs progressifs de l'énergie a annoncé jeudi qu'il jette l'éponge. Roland Courteau exprime ainsi son dépit de voir le
texte qu'il est censé défendre retoqué mardi par la commission des Affaires
économiques du Sénat. Coup dur pour le gouvernement : la motion d'irrecevabilité a été votée à la fois par le groupe
communiste et les sénateurs UMP.

[Sur Twitter, le député UMP Lionel Tardy ironise sur ce
nouvel épisode]

Le PC et l'UMP opposés au texte

Les communistes sont très remontés contre ce texte qui
propose notamment la mise en place d'un bonus malus pour les consommateurs :
" une rupture d'égalité devant l'accès à l'énergie, sur la base de critères
contestables
" , dit le PCF. Même point de vue à l'UMP qui dénonce "un
texte confus
", "une véritable usine à gaz ".

Avec cette "alliance contre nature ", pour
reprendre les mots de Delphine Batho, ministre de l'Ecologie, la proposition de loi, rédigée par le député PS François Brottes, aura donc beaucoup de mal à trouver une majorité mardi
prochain au Palais du Luxembourg.

L'énergie : boulet du gouvernement

Avec ce rebondissement parlementaire, le gouvernement doit
faire face à une troisième "crise énergétique " en l'espace de trois jours. Mercredi, le Conseil d'Etat a invalidé les tarifs d'électricité 2009/2010. Résultat,
Jean-Marc Ayrault va devoir prendre un nouvel arrêté d'ici trois mois pour
modifier les tarifs retoqués.

Enfin des concurrents de GDF Suez ont annoncé qu'ils
allaient aussi saisir le Conseil d'Etat pour contester la hausse plafonnée de
2% du gaz naturel.

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