Le siège de l'UMP pourrait devenir un immeuble de HLM
Le Conseil de Paris, en majorité à gauche, a approuvé, mercredi 17 décembre, un vœu formulé par les communistes demandant qu'une réserve pour du logement social soit inscrite à l'adresse du siège de l'UMP.
L'UMP risque de peiner à vendre son siège pour éponger sa dette. Le Conseil de Paris, en majorité à gauche, a approuvé, mercredi 17 décembre, un vœu formulé par les communistes demandant qu'une réserve pour du logement social soit inscrite à l'adresse du siège de l'UMP.
"Cette réserve (...) gèle la parcelle de façon à ce que, si le siège est vendu, il le soit à un bailleur social pour y faire du logement social", a expliqué le cabinet de l'adjoint chargé du Logement, Ian Brossat (PCF).
Voeu adopté pour transformer le siège de l'UMP en logements sociaux ! #ConseilDeParis
— Ian Brossat (@IanBrossat) 17 Décembre 2014
"On n'est pas dans une cour de récréation"
Ian Brossat a approuvé le vœu au nom de l'exécutif, soulignant que la rue de Vaugirard (XVe) où se trouve le siège de l'UMP est nettement déficitaire en logement social. Le vœu a été adopté grâce aux voix du PCF et du PS, sous les huées de l'opposition.
Le groupe EELV a préféré ne pas prendre part au vote. "Le groupe écologiste ne souhaite pas participer, ce n'est ni le sujet ni le lieu", a expliqué la coprésidente du groupe, Anne Souyris. Le président du groupe Radical de gauche, Centre et Indépendants Jean-Bernard Bros n'a pas non plus voté. "On n'est pas dans une cour de récréation", a-t-il lâché auprès de la presse.
"Il s'agit d'une expropriation", s'insurge l'UMP
"Qu'une instance comme la Ville de Paris puisse se permettre de vouloir empêcher un parti de vivre, de travailler, eh bien c'est sortir de la démocratie, c'est extrêmement grave", a affirmé le conseiller de Paris UMP Pierre-Yves Bournazel. Lequel n'a pas hésité à dénoncer "une expropriation".
Nathalie Kosciusko-Morizet a pour sa part dénoncé l'attitude "minable" de l'exécutif et a demandé une suspension de séance. "Il y a un problème de niveau. C'est un petit jeu auquel ne se serait jamais livré ni Jacques Chirac ni Bertrand Delanoë."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.