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NKM affiche ses intentions pour la présidentielle de 2017 et règle ses comptes avec l'UMP

L'ancienne ministre de l'Ecologie "travaille à fond pour préparer la primaire" UMP de 2016, mais n'ambitionne pas de prendre la tête du parti.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La députée UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, le 10 juin 2014 à l'Assemblée nationale. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Elle a décidé de ne pas être candidate à la présidence de l'UMP, mais Nathalie Kosciusko-Morizet "travaille à fond pour préparer la primaire" en vue de la présidentielle de 2017. C'est ce que la députée de l'Essonne a confié au Point, qui lui consacre un portrait dans son édition du jeudi 24 juillet.

S"'il n'y a aucune nouvelle information dans le papier du 'Point'", selon son entourage, interrogé par l'AFP, il permet de faire un constat : l'élue passe à l'attaque et dézingue son parti et certains de ses cadres. La preuve. 

La présidentielle de 2017 dans le viseur

Nathalie Kosciusko-Morizet avait déjà confié qu'elle n'excluait pas d'être candidate à la primaire de 2016, lors d'un déjeuner avec la presse le 3 juillet. Selon Le Point, l'ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle en 2012, considère que l'ex-président devra lui aussi passer par la primaire s'il veut à nouveau se présenter en 2017. "Bien sûr, si Sarkozy veut revenir, il participera à la primaire, la primaire elle est actée", aurait-elle déclaré au cours d'une réunion avec des militants UMP le 17 juillet à Avignon.  

L'ancienne ministre de l'Ecologie vient donc allonger la liste, déjà fournie, des candidats à la primaire de 2016 : l'ancien Premier ministre François Fillon, le député de l'Aisne Xavier Bertrand et le député-maire de Nice Christian Estrosi. L'ancien Premier ministre Alain Juppé a, de son côté, affirmé y réfléchir, et fait savoir la semaine dernière qu'il n'était pas candidat à la tête de l'UMP. 

Au sein du parti, un débat "désespérément vide"

Mais au-delà de confier ses ambitions personnelles, NKM tire à vue sur l'UMP, paralysé par l'affaire Bygmalion. "Le débat est désespérément vide, on s'épuise dans des querelles d'égo. C'est une débauche d'égotisme, des conflits de personnes, des conflits de testostérones", lance-t-elle au Point. Et d'ajouter, en réponse à Bruno Le Maire, lorsqu'il assurait que le futur patron du parti devait avoir "des couilles" : "Il n'est pas prouvé que cette partie de l'anatomie soit le siège du courage."

Sa solution pour la présidence de l'UMP ? L'ex-candidate à la Mairie de Paris estime, comme elle l'avait déjà affirmé, que la meilleure solution serait, si Nicolas Sarkozy "ne revient pas", une direction collégiale. Plus précisément, "un collectif de quadras autour d'une tête de parti, qui s'engage à ne pas aller à la primaire".

Jean-François Copé ? "T'es une merde"

Derrière les dérives du parti, NKM désigne un homme : son ancien président, Jean-François Copé. Au Point, elle rappelle : "C'est moi qui l'ai obligé à dégager [de la présidence de l'UMP] en demandant l'organisation d'un congrès", en pleine affaire Bygmalion. Elle n'a d'ailleurs jamais eu confiance en cette agence, explique-t-elle.

"Il m'est arrivé de l'appeler et de lui témoigner mon mépris", poursuit l'élue. Comment ? "Je lui dit : 'T'es une merde'", répond-elle. Un franc-parler qu'elle met volontairement en avant, note Le Point. Et d'expliquer : "Si vous n'emmerdez personne, si vous ne gênez personne, tout le monde viendra à votre enterrement, mais vous n'aurez rien fait."

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