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A l'UMP, top départ du vote électronique, Sarkozy archi-favori

Les militants UMP peuvent voter pour élire leur président jusqu'à samedi, 20 heures. Un vote électronique qui laisse craindre des bugs. L'ancien président de la République est donné archi-favori.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un militant de l'UMP s'apprête à voter par internet pour désigner le président du parti, le 28 novembre 2014, à Paris.  (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Plébiscite ou score moyen pour Nicolas Sarkozy face à Bruno Le Maire et Hervé Mariton ? Tel est le principal enjeu, dans la perspective de 2017, du scrutin pour choisir le nouveau président de l'UMP, qui s'est ouvert vendredi 28 novembre à 20 heures pour 24 heures. Jusqu'à samedi 29 à 20 heures, les quelque 268 000 militants du parti fondé en 2002, munis de mot de passe et d'identifiant, peuvent voter par internet. Une fois le vote clos, les résultats seront annoncés dans la soirée par la juriste Anne Levade, présidente de la Haute autorité du parti. A 20h30, ils étaient déjà plus de 9 000 adhérents à avoir voté.  

Dix ans après avoir pris l'UMP, l'ancien chef de l'Etat est archi-favori pour se réinstaller à la tête d'un parti exsangue financièrement avec plus de 70 millions d'euros de dettes et sous le coup de l'affaire Bygmalion.

La crainte de bugs

La Haute autorité veille sur ce scrutin à haut risque, deux ans après le psychodrame de la guerre Copé/Fillon. Des précautions ont été prises, "systèmes d'alerte", "plateforme téléphonique d'alerte", "tests pour détecter d'éventuelles failles dans la sécurité", a expliqué Anne Levade, professeur de droit. Des lieux de vote physiques ont été prévus pour les adhérents qui n'ont pas accès à internet. Le siège de l'UMP à Paris accueillera notamment la fédération de Paris. L'un des candidats, Hervé Mariton, a prévu de venir y voter samedi matin. Une hotline est également mise en place.

Un second tour, fixé théoriquement au 6 décembre, semble improbable, même si Bruno Le Maire - candidat du "renouveau" - dit y croire dur comme fer. Dramatisant les enjeux de ce scrutin, l'ancien ministre de l'Agriculture met en garde les militants contre un risque qu'il n'y ait "plus" d'UMP "si Nicolas Sarkozy [était] élu".

"Il fait une bonne campagne", estiment certains observateurs à droite et au centre, et il mise plus ou moins officiellement sur un score d'au moins 20%. Selon un sondage BVA/Orange publié vendredi, sa cote de popularité (67%) est supérieure à celle de Nicolas Sarkozy (65%) chez les sympathisants UMP. Opposant farouche au mariage homosexuel, le député UMP Hervé Mariton s'est fixé l'objectif minimum de 10%. Mais vu le corps électoral limité, tout pronostic sur les scores de chacun reste hasardeux.

Coup d'envoi de la primaire 2016 à droite

Score et participation seront en tout cas scrutés à la loupe samedi soir. "Entre 60 et 70% pour Sarkozy, ce serait un échec", estiment de nombreux ténors. Aucun membre du triumvirat Juppé-Raffarin-Fillon, en charge provisoirement de la direction de l'UMP depuis la démission de Jean-François Copé en mai, n'a dit pour qui il votait. Xavier Bertrand non plus, ni Bernard Accoyer. Quelques heures avant le début du vote, Nicolas Sarkozy s'est entretenu avec Jean-François Copé, selon une source à l'UMP.

Le résultat de samedi donnera aussi le coup d'envoi de la compétition pour la primaire de 2016 à droite, alors qu'un match entre Nicolas Sarkozy et Alain Juppé, chouchou des médias et des sondages, s'est installé. Sarkozy a promis une primaire ouverte à droite et au centre, mais ses rivaux laissent percer leur scepticisme et ne comptent pas relâcher la pression.

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