Trois questions sur le retour annoncé de Nicolas Sarkozy

La classe politique se prépare au retour imminent de Nicolas Sarkozy. Un "tsunami", selon le mot employé par l'ancien Premier ministre François Fillon, cité dimanche 14 septembre, par le Journal du Dimanche. A quelques jours d'une annonce attendue, la presse spécule sur les modalités de ce come-back de l'ancien chef d'Etat qui brigue à la fois la présidence de l'UMP, le 29 novembre, et celle de la France en 2017. Francetv info revient sur les quelques éléments connus : 

Quand ? Le week-end prochain

François Hollande tenant une conférence de presse jeudi, son prédécesseur devrait prendre la parole dans les jours qui suivent. A savoir, vendredi, samedi ou au plus tard dimanche, selon le consensus général.

Nicolas Sarkozy dira selon toute vraissemblance qu'il est candidat pour succéder au triumvirat provisoire mis en place à la tête de l'UMP depuis la démission forcée, fin juin, de Jean-François Copé, à la suite du scandale Bygmalion.

Ses proches espèrent notamment que sa déclaration de candidature, dont la forme est encore en discussion, permettra de lui ramener le plus de voix possibles. Pour ce faire, la Droite forte, premier courant de l'UMP, fondé par Guillaume Peltier et Geoffroy Didier, mène une campagne de parrainages active en faveur de la candidature de l'ancien président. Si tous les sondages le donnent vainqueurs contre ses deux concurrents, les députés Hervé Mariton (Drôme) et Bruno Le Maire (Eure), ces derniers sont bien décidés à l'empêcher de se faire élire avec un score de maréchal, semblable à celui obtenu lors de sa première élection à la tête du parti, en novembre 2004 : 85% des voix.

Où ? Pas forcément sur un plateau de télévision

Viendra-t-il sur le plateau d'un 20h ? Pas sûr, selon des proches, cités par l'AFP. S'il fera peut-être un journal télévisé avec une déclaration écrite préalable, l'ex-président semble vouloir garder une certaine part de suspense. En revanche, pendant les douze semaines suivantes, Nicolas Sarkozy sera sur la route. Il fera en effet de nombreux déplacements, dont plusieurs meetings, à travers la France.

Avec qui  ? Frédéric Péchenard comme directeur de campagne

Pour sa campagne, Nicolas Sarkozy va s'entourer d'une équipe resserrée : son ami et ex-patron de la police nationale Frédéric Péchenard sera son directeur de campagne, selon le Journal du Dimanche. Ancien candidat aux municipales à Paris sur la liste de Nathalie Kosciusko-Morizet, ce dernier a déjà été chargé par l'ancien président d'une tâche d'ordre logistique : trouver des locaux.

Les autres membres de cette petite équipe, notamment le porte-parole du candidat, seront puisés parmi les jeunes élus abondamment reçus par l'ancien président dans son bureau du 77 rue de Miromesnil, dans le 8e arrondissement de Paris: Gérald Darmanin, 31 ans, député-maire de Tourcoing, Virginie Duby-Muller, 35 ans, députée de Haute-Savoie, et Guillaume Larrivé, 37 ans, député de l'Yonne, figurent parmi les noms dévoilés par l'AFP.