Un an après le discours de Grenoble, Hollande fait le bilan
Un an après le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy sur la sécurité et l'immigration, le 30 juillet 2010, François Hollande juge qu'il témoigne de l'"inaction" du chef de l'Etat
"Ce qui me frappe c'est l'écart entre la provocation verbale du discours et l'inaction concrète de la politique de Nicolas Sarkozy", déclare le candidat à la primaire socialiste, dans un entretien au Dauphiné Libéré de samedi.
"Ainsi les renforts de policiers accordés pour Grenoble en juillet 2010 vont être retirés un an plus tard", ajoute-t-il au quotidien régional grenoblois. "En définitive, ce discours de Grenoble a été à l'image du quinquennat: improvisation, inconstance et pour finir impuissance".
Sur la sécurité, M. Hollande fixe "deux axes prioritaires: il faut mettre les policiers et les gendarmes là où les besoins sont les plus nécessaires avec des réponses pénales plus rapides
et mieux adaptées aux nouvelles formes de délinquance, assorties d'un suivi pendant et après la période d'incarcération pour éviter la récidive". "Il faut faire en sorte que les
mineurs délinquants soient écartés de leur quartier en ouvrant des établissements de rééducation renforcés bien plus nombreux qu'aujourd'hui", pousuit le candidat à l'investiture du PS pour la présidentielle.
Le 30 juillet 2010 à Grenoble, le président Sarkozy avait fait une série de propositions dans un discours musclé établissant un lien entre la délinquance et l'immigration. Il avait notamment demandé
une accélération des expulsions de Roms. Un an après, la situation "n'a pas changé" et il y autant de Roms vivant en France dans la précarité, selon le collectif de défense de ces populations, Romeurope.
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