Péchenard, Gaudin, Squarcini, trois proches de Sarkozy remplacés à la tête de la police
La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, l'a annoncé mercredi à l'issue du Conseil des ministres.
Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur, a confirmé mercredi 30 mai en Conseil des ministres le remplacement de trois proches de l'ancien président Nicolas Sarkozy à la tête de la police. FTVi revient sur ces policiers dont le débarquement était annoncé.
Bernard Squarcini Il est remplacé à la tête de la Direction centrale du renseignement intérieur par Patrick Calvar. Il était "un personnage central du dispositif présidentiel" de Nicolas Sarkozy, racontait en octobre 2011 Le Monde dans un portrait intitulé "Bernard Squarcini, l'officier traitant de la Sarkozie". Ce "'Pasqua boy' dispose depuis l'arrestation d'Yvan Colonna, l'ennemi public numéro un, en 2003, de la confiance du président", écrivait le quotidien.
Frédéric Péchenard Il est remplacé à la Direction générale de la police nationale par le préfet Claude Baland. Selon Le Figaro (article abonnés), il pourrait se voir confier, en lot de consolation, la Délégation interministérielle à la sécurité routière. Frédéric Péchenard, qui reconnaît dans un entretien au JDD être un "ami d'enfance" de Nicolas Sarkozy, est notamment impliqué dans l'affaire des "fadettes" du Monde, pour laquelle il a lui-même été entendu par la juge en tant que témoin assisté.
Michel Gaudin Il est remplacé à la préfecture de police de Paris par le préfet Bernard Boucault. Gaudin, qui a fait ses classes dans les Hauts-de-Seine sous le règne de Charles Pasqua, faisait partie "du premier cercle des 'hommes du président de la République", selon La Croix.
La droite dénonce un PS "expéditif"
A droite, les critiques fusent. Pour Claude Guéant, ancien ministre de l'Intérieur et proche de Nicolas Sarkozy, la longue amitié entre l'ancien chef de l'Etat et Frédéric Péchenard ne signifie que ce dernier était incompétent. Claude Goasguen, député de Paris estime que les socialistes sont "expéditifs".
"Ces changements ne surprennent personne, ils avaient été annoncés", a plaidé la porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, répondant aux accusations de l'UMP de "mise en place d'un Etat PS".
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