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Versailles : non, des élus n'ont pas demandé à contrôler l'orientation sexuelle des animateurs

Les élus PS de Versailles accusaient deux élus d'un groupe proche de la Manif pour tous d'avoir demandé au maire s’il contrôlait l’orientation sexuelle des animateurs de la ville. Les enregistrements du conseil municipal prouvent que cette conversation n'a pas eu lieu.
Article rédigé par Mathilde Lemaire
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Photo d'illustration © Maxppp)

Dans le bulletin municipal publié lundi, les quatre élus PS de Versailles accusaient deux conseillers municipaux d’avoir demandé au maire de la ville s’il contrôlait l’orientation sexuelle des animateurs que la municipalité embauche. Parmi ces quatre élus PS se trouve la chef de file Isabelle This Saint Jean, vice-présidente du Conseil régional chargée de l'enseignement supérieur. Les deux conseillers municipaux mis en cause sont eux membres du groupe Versailles Famille Avenir, proche de la Manif pour tous.

L’information a été reprise sur le site d'actualité LGBT Yagg.com avant de faire le buzz sur Internet. Plusieurs médias à leur tour ont diffusé cette information. Les deux élus mis en cause Fabien Bouglé et Valérie d’Aubigny ont nié en bloc avoir tenu ces propos.

Des propos qui n'ont pas été tenus, selon les enregistrements du conseil

"Parole contre parole", aurait-on pu penser. Mais c’était sans compter sur le fait que les conseils municipaux de Versailles sont enregistrés. C'est à partir de ces enregistrement d'ailleurs que sont rédigés les procès verbaux. La majorité municipale a donc fait réécouter la bande aux élus des deux camps ce mardi.

Verdict : ces propos n’ont pas été tenus. Au cours de ce conseil municipal (le 2 octobre) Fabien Bouglé, l’un des deux élus proches de la Manif pour tous, a demandé au maire ce qu’il comptait faire pour "éviter que le lobby LGBT n’infiltre les personnels ", mais pas s’il comptait contrôler l’orientation sexuelle des animateurs.

Fabien Bouglé promet que s’il ne reçoit pas des excuses publiques de la part des élus socialistes, il compte saisir le procureur de la République et porter plainte pour diffamation.

Isabelle This Saint Jean, la chef de file des élus PS, assure de son côté qu'elle était de bonne foi et qu'elle pensait qu'il avait vraiment tenu ses propos.

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