: Vidéo "13h15". Charles Pasqua : "Je romps avec le SAC quand Pompidou va succéder à de Gaulle"
Le nom de Charles Pasqua, disparu le 29 juin 2015 à l'âge de 88 ans, reste associé au SAC (Service d'action civique). Garde prétorienne, service d'ordre gaulliste, police parallèle du régime ? Extrait de son dernier grand entretien télévisé, accordé quelques mois avant sa mort au magazine "13h15".
Qu'était pour Charles Pasqua le Service d'action civique (SAC) ? Cette organisation fondée au début des années 60 était-elle une garde prétorienne du général de Gaulle ? "Non, non..." répond-il à Laurent Delahousse. C'était "un service d'ordre d'un parti politique comme il y en avait au Parti communiste et ailleurs".
Un peu à la manière d'un service de renseignement, "il avait également l'intérêt de pouvoir faire connaître la réalité de la situation dans les départements à la direction du mouvement politique", précisait l'ancien ministre de l'Intérieur, disparu le 29 juin 2015 à l'âge de 88 ans (vidéo), reconnaissant que le SAC avait par la suite connu des dérives.
"Cette organisation fondée sur la violence"
"Le Conseil des ministres a prononcé la dissolution de l'association dite Service d'action civique. L'action de cette organisation est fondée sur la violence et des pratiques proches du banditisme, comme en témoignent les nombreuses affaires judiciaires dans lesquelles certains de ses membres et dirigeants ont été et sont impliqués", déclarait Jacques Attali le 28 juillet 1982, lors d'une conférence de presse à l'Élysée.
Sa décision de rompre avec le SAC est intervenue, selon Charles Pasqua, "quand Georges Pompidou se présente pour succéder au général de Gaulle", en 1969. Son fondateur Jacques Foccart, le conseiller Afrique de l'Élysée, souhaitait que "nous ayons la même attitude envers Pompidou qu'envers le Général" et "ce n'était pas possible". Il voulait bien soutenir le président Pompidou, mais "être un inconditionnel ? Je ne le suis même pas envers moi-même..."
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