: Vidéo Gaz de schiste : Montebourg rallume la mèche
Le ministre du Redressement productif espère une exploitation "écologique" du gaz de schiste "dans très peu de temps".
Une fois de plus, Arnaud Montebourg s'attire les foudres des écologistes. Et une fois de plus, c'est en prônant l'exploitation du gaz de schiste, dont la France disposerait d'importantes réserves. Francetv info revient sur cet énième psychodrame en trois actes.
Acte I : Montebourg espère une exploitation "écologique"
Lors d'une audition à l'Assemblée nationale, mardi 9 juillet, le ministre du Redressement productif explique qu'il souhaite, "à titre personnel", que l'exploitation du gaz de schiste soit confiée à une compagnie nationale publique et non au privé, si une technique non polluante est un jour mise au point.
"Je pense qu'on arrivera avec la technologie dans très peu de temps au gaz de schiste écologique. Où il n'y a pas de pollution, précise Arnaud Montebourg. Pourquoi on ne pourrait pas convaincre les écologistes raisonnables ? Ils sont majoritairement raisonnables. Ils sont même tous raisonnables."
Acte II : les écolos déplorent la pression des lobbys
La réaction des écologistes ne tarde pas. "Ce qui nous inquiète, c'est que malheureusement, au sein de la majorité, il y a des gens qui continuent à se faire les porte-parole de certains lobbys", regrette le président du groupe EELV à l'Assemblée, François de Rugy.
"Il n'y aura pas de question sur le gaz de schiste dans ce pays sous cette mandature", martèle en écho le secrétaire national d'EELV, Pascal Durand.
Acte III : le ministre de l'Ecologie recadre Montebourg
Pour éteindre le début d'incendie, le nouveau ministre de l'Ecologie, Philippe Martin, s'est fendu d'un communiqué, mercredi, dans lequel il réaffirme que la question de l'exploitation "écologique" des gaz de schiste "ne se pose" pas, notamment à cause du bilan carbone "très négatif" des forages. Et d'insister : "Ma position n'est pas 'personnelle', c'est celle du gouvernement."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.