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Laurent Wauquiez veut réserver une partie des HLM "à ceux qui travaillent"

Le ministre de l'Enseignement supérieur, par ailleurs leader du club politique la Droite sociale, souhaite faire de l'emploi un critère prioritaire d'accès au logement social.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La cité HLM du Clos la Rose, à Marseille (Bouches-du-Rhône), en décembre 2010.  (GUILLAUME RUOPPOLO / LA PROVENCE / MAXPPP)

La proposition vise à nourrir le projet de l'UMP pour 2012. Le leader du club politique la Droite sociale et ministre de l'Enseignement supérieur, Laurent Wauquiez, a proposé mercredi 26 octobre de "réserver une partie des logements sociaux à ceux qui travaillent"

Pour ce faire, il propose d'"incorporer dans les clauses prioritaires d'accès au logement social la prise en compte de l'accès à l'emploi". Il n'a pas précisé la proportion de HLM qu'il souhaiterait voir réservée aux personnes ayant un emploi. "Faire du social dans notre pays ne peut pas consister à le faire en oubliant ceux qui travaillent", s'est justifié le ministre lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale, entouré de parlementaires de la Droite sociale.

Le ministre avait déjà attaqué le RSA en mai dernier

Laurent Wauquiez a cité un rapport du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc) selon lequel dans les cinq dernières années, 500 000 personnes en recherche d'emploi ont renoncé à un poste qui les aurait contraintes à accroître leurs dépenses de logement. Mais pour lui, cette mesure ne risquerait pas d'exclure les chômeurs : "Je ne dis pas qu'il ne faut plus s'occuper des chômeurs (...), ce n'est pas l'un contre l'autre."

Le ministre avait jeté un pavé dans la mare sur ce qu'il avait appelé "les dérives de l'assistanat" au printemps dernier en proposant de demander cinq heures hebdomadaires de service social aux bénéficiaires du RSA et de "plafonner le cumul de tous les minima sociaux à 75 % du Smic". Parmi les mesures proposées par la Droite sociale figurent également l'interdiction des stock-options, sauf pour les PME et les start-up, et l'interdiction des hausses de rémunérations des patrons qui suppriment des emplois.

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