Pour Bernard Tapie, la décision du tribunal arbitral "ne peut pas être remise en cause"
Au 2e jour d'audition de Christine Lagarde, l'homme d'affaires affirme au "Parisien" qu'il ne lui reste que "nettement moins de 100 millions d'euros" sur les 400 millions que lui a versés l'Etat.
L'audition de Christine Lagarde par la Cour de justice de la République doit se poursuivre, vendredi 24 mai, et Bernard Tapie contre-attaque. Dans une interview accordée au Parisien (article payant), l'homme d'affaires affirme que la décision du Tribunal arbitral, qui lui a octroyé près de 400 millions d'euros en 2008, "ne peut pas être remise en cause".
S'il continue à répéter que "le sort de Christine Lagarde ne [le] concerne pas", il rétorque avec assurance: "Pierre Moscovici fait ce qu'il veut, c'est sa responsabilité. Moi, je peux vous dire que la décision rendue par le Tribunal arbitral ne peut pas être remise en cause." "Quand on a la chance d'avoir un trio arbitral composé du premier président honoraire de la cour d'appel de Versailles, Pierre Estoup, un ex-président du Conseil constitutionnel, Pierre Mazeaud, et Jean Denis Bredin, considéré comme une des valeurs morales les plus éminentes de France, on ne peut qu'écarter toute suspicion sur l'honnêteté de la décision", assène-t-il. Et d'affirmer que "Christine Lagarde a fait économiser plusieurs milliards d'euros à l'Etat" en choisissant l'arbitrage.
S'il s'avère que l'arbitrage était annulé, Bernard Tapie pourrait devoir rembourser la somme perçue. A ce sujet, ce dernier proteste : "Arrêtez de parler de 400 millions d'euros." "Si on retire les frais de liquidation, les impôts et ce que je devais à mes créanciers, il m'est resté en tout et pour tout nettement moins que 100 millions d'euros", assure-t-il avant de conclure que l'hypothèse selon laquelle la justice lui imposerait de rendre l'argent est "irréaliste".
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