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PSA : la famille Peugeot entre dans la ronde

Après avoir rencontré le président de PSA mercredi, Arnaud Montebourg rencontrera vendredi Thierry Peugeot, qui se défend face aux critiques du ministre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Le président du conseil de surveillance de PSA, Thierry Peugeot (d), ici aux côtés du président du directoire du groupe, Philippe Varin (g), le 3 juin 2009 lors d'une assemblée générale de PSA à Paris. (ERIC PIERMONT / AFP)

Arnaud Montebourg convoque la famille Peugeot. Le ministre du Redressement productif rencontrera le 26 juillet l'un des représentants du principal actionnaire de PSA pour "savoir ce qu'il veut faire". Thierry Peugeot y défendra les positions de sa famille, en pleine tourmente, ce qui a valu au numéro un du groupe, Philippe Varin, d'être lui aussi reçu à Bercy mercredi 18 juillet. Le ministre français a violemment mis en cause la stratégie du constructeur automobile.

• Au tour de la famille Peugeot

"Je veux savoir ce qu'il veut faire" dans ce groupe qui est un "symbole national". Arnaud Montebourg rencontrera vendredi 26 juillet le principal actionnaire du groupe, la famille Peugeot, dont il met en cause "le comportement"

Dans un communiqué, cette dernière a pris les devants, rappelant avoir "toujours donné la priorité au développement du groupe et à sa stratégie, n'hésitant pas à diluer sa participation quand la situation le requérait". Elle affirme avoir "systématiquement renoncé au versement de dividendes".

• Arnaud Montebourg a "un vrai problème sur la stratégie de PSA"

"Nous avons un vrai problème sur la stratégie de Peugeot, l'alliance avec General Motors, le comportement de l'actionnaire", a déclaré mercredi sur France Inter le ministre du Redressement productif. Il a directement visé la direction de PSA, dont il a reçu dans la soirée le numéro un, Philippe Varin, président du directoire. 

Disant ne pas avoir une "confiance extraordinaire" en la direction, Arnaud Montebourg a dénoncé "des dissimulations" de la part de la direction de PSA sur la santé de l'entreprise. Il en veut pour preuve le fait que le groupe a versé l'an dernier 250 millions d'euros de dividendes au titre de l'exercice 2010, après deux ans d'interruption, alors que dans le même temps il projetait déjà de fermer le site d'Aulnay, à en croire la CGT. 

• Quelle stratégie pour PSA ?

Le premier constructeur automobile français, contrairement à son concurrent national Renault, dont l'Etat est actionnaire, a maintenu ces dernières années une plus grande partie de sa production en France et plus largement en Europe. Cette stratégie se retourne aujourd'hui contre lui, à l'heure où les immatriculations en Europe du Sud et en France chutent. Face à ces difficultés, le groupe, longtemps réticent à une alliance, a fini par s'adosser au géant américain General Motors avec qui il produira des véhicules à partir de 2016.

En attendant, PSA a annoncé la suppression de 8 000 postes en France et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), pour réduire ses capacités, position que le gouvernement socialiste juge inacceptable en l'état.

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